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Quatrième jour de contestation au Liban, Hariri annonce un ensemble de réformes
information fournie par Reuters 20/10/2019 à 21:25

 (.)
    par Samia Nakhoul et Laila Bassam
    BEYROUTH, 20 octobre (Reuters) - Sous la pression de la rue,
le Premier ministre libanais Saad Hariri et ses partenaires de
coalition se sont entendus dimanche soir sur un ensemble de
réformes économiques censées répondre au mouvement de
contestation.
    L'accord a été obtenu tandis que des centaines de milliers
de personnes manifestaient pour la quatrième journée dans les
rues de la capitale.
    Cette marée humaine d'où émergeaient des drapeaux libanais a
réclamé une révolution comparable au "printemps arabe" de 2011.
    Ce mouvement de contestation - le plus important depuis des
décennies au Liban - a été provoqué par la hausse du coût de la
vie et l'annonce de nouveaux impôts, notamment la création d'une
taxe sur les appels passés par l'application WhatsApp - mesure
sur laquelle le gouvernement est revenu face aux protestations.
    Il s'est mué en remise en cause du pouvoir et des élites
politiques, accusées de corruption.
    Fait rare, cette mobilisation vise l'ensemble des dirigeants
politiques, quelle que soit leur confession, que les
manifestants accusent de corruption et d'avoir pillé le pays où
plus du quart de la population vit sous le seuil de pauvreté et
qui affiche une dette publique représentant 150% de son PIB.
    Dans le détail, les réformes annoncées dimanche soir
prévoient de réduire de moitié les salaires des présidents, des
ministres et des parlementaires, en exercice ou honoraires, et
de baisser diverses avantages accordés aux hauts fonctionnaires.
    La Banque centrale du Liban et les banques privées devront
parallèlement contribuer à hauteur de 3,3 milliards de dollars
au budget de l'Etat pour se rapprocher de l'objectif "quasi zéro
déficit" en 2020. 
    La coalition s'est également entendue sur un plan de
privatisation du secteur des télécommunications et sur une
refonte du secteur de l'électricité, un secteur coûteux et
défaillant qui pèse particulièrement sur les finances publiques.
    Selon des sources gouvernementales, le conseil des ministres
se réunira lundi à la mi-journée pour sceller cet ensemble de
réformes.
    Accentuant la pression sur Saad Hariri, le chef de file des
chrétiens maronites, Samir Geagea, avait annoncé samedi soir que
les quatre ministres issus de son parti Forces libanaises
allaient démissionner et appelé à la formation d'un nouveau
gouvernement. 
    "Nous sommes arrivés à la conclusion que ce gouvernement est
impuissant pour prendre les mesures nécessaires pour sauver le
pays de conditions financières et économiques qui empirent",
a-t-il dit lors d'une allocution télévisée. 
    Un peu plus tôt samedi, le chef du puissant mouvement chiite
Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait déclaré pour sa part ne pas
soutenir les appels à la démission du gouvernement et prévenu
qu'il ne permettrait pas la chute du président Michel Aoun, dont
il a soutenu l'accession au pouvoir.  

 (avec Eric Knecht 
Marine Pennetier et Henri-Pierre André pour le service français)
 

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