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Polémique à Nantes après l'évacuation musclée d'une "free party"
information fournie par Reuters 24/06/2019 à 19:41

 (Actualisé avec nombre de policiers blessés, directeur de
cabinet du préfet et témoignage)
    NANTES, 24 juin (Reuters) - L'Inspection générale de la
police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête sur une
opération de maintien de l'ordre à Nantes à l'occasion de la
fête de la musique dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé
lundi le ministère de l'Intérieur.
    Au moins 14 personnes sont tombées dans la Loire lors de
cette opération. Un jeune homme de 24 ans était toujours porté
disparu lundi et ses proches ont lancé un appel à témoins sur
les réseaux sociaux pour le retrouver.
    "Les policiers sont intervenus une première fois un peu
après 04h00 pour faire éteindre la musique", a déclaré lundi
matin le préfet de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt, sur
France Bleu Loire Océan. 
    "Mais la musique a été rallumée. Les forces de l'ordre sont
donc intervenues une deuxième fois, face à des gens qui avaient
beaucoup bu et qui avaient aussi sans doute pris de la drogue."
    Lors de leur seconde intervention, les forces de l'ordre ont
été la cible de "jets de bouteilles en verre et de pierres",
selon Johann Mougenot, le directeur de cabinet du préfet de la
Loire-Atlantique. Au moins cinq policiers ont été blessés au
cours de ces échauffourées, selon lui.
    Des gaz lacrymogènes ont alors été tirés pour faire évacuer
les lieux. Or la soirée de musique électronique se déroulait sur
une partie d'une île de la Loire où les quais ne sont pas munis
de garde-corps.
    "Cela pose le problème de la manière dont se déroule ce type
de festivités et le respect des principes qui sont posés par la
municipalité", a fait valoir le préfet. "Il y aura peut-être des
poursuites de ce point de vue-là."
    Claude d'Harcourt n'a pas mis en cause l'opération des
forces de l'ordre, qui "interviennent toujours de manière
proportionnée". 
    "Face à des individus avinés, qui ont probablement pris de
la drogue, il est difficile d'intervenir de façon rationnelle",
a-t-il déclaré sur France Bleu Loire Océan. "Et les individus
eux-mêmes étaient immaîtrisables."
    "Les deux camps sont fautifs : il y a certainement eu des
provocations de la part des participants, mais les représailles
n'étaient clairement pas appropriées pour des jeunes qui
faisaient la fête de la musique", estime pour sa part Antonin
Pasquier, un ami du disparu parti peu de temps avant que la
situation ne dégénère et qui a relayé l'appel à témoins sur les
réseaux sociaux. 
    "A cet endroit, on peut en effet tomber dans la Loire à tout
moment. Des jeunes ont dû se retrouver bloqués, et n'ont pas eu
d'autre choix que de se jeter à l'eau", a-t-il dit à Reuters.

 (Guillaume Frouin, édité par Emmanuel Jarry et Elizabeth
Pineau)
 

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