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Pluie de roquettes sur Israël, raids aériens sur Gaza
information fournie par Reuters 05/05/2019 à 00:46

 (Ajoute réaction américaine §13)
    par Nidal al-Mughrabi et Maayan Lubell
    GAZA/JERUSALEM, 5 mai (Reuters) - Des combattants
palestiniens ont tiré samedi plus de 250 roquettes sur Israël,
lequel a riposté par des frappes de représailles qui ont coûté
la vie à quatre personnes selon les autorités palestiniennes.
    Cette nouvelle flambée de violence a débuté vendredi quand
un tireur isolé, membre du Djihad islamique, a tiré sur une
patrouille israélienne de l'autre côté de la frontière et blessé
deux militaires, selon l'armée israélienne. 
    Une frappe de représailles de l'Etat hébreu a tué deux
membres du Hamas. Deux autres Palestiniens qui manifestaient le
long de la clôture séparant la bande de Gaza d'Israël ont été
abattus par les forces israéliennes. 
    Samedi, le Hamas et le Djihad islamique ont tiré plus de 250
roquettes en direction de villes et villages israéliens. L'armée
israélienne a répliqué par des bombardements contre plus de 120
cibles affiliées aux deux groupes armés. 
    L'Egypte, médiatrice entre le Hamas et Israël, a contacté
les parties pour faire retomber cet accès de violence, survenu à
quelques jours de l'ouverture de la période du ramadan musulman
et de la fête de l'Indépendance en Israël.     
    Gaza, où les rues étaient bondées de passants occupés par
les préparatifs du ramadan, a été secouée par des explosions.
    Deux immeubles de la ville ont été détruits par les frappes
israéliennes. L'un abritait des bureaux du renseignement et de
la sécurité du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Un autre a
touché le bureau de l'agence de presse turque Anatolie, ce qu'a
condamné Ankara.
    La Turquie a dénoncé des "actions disproportionnées"
d'Israël à Gaza et appelé la communauté internationale à réagir.
    "Nous condamnons fermement les attaques sans distinction
d'Israël à Gaza, qui a entraîné la mort ou les blessures de
nombreux innocents et visé le bâtiment de l'agence Anadolu", a
déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un
communiqué. "Nous invitons urgemment la communauté
internationale à agir pour faire baisser les tensions dans la
région."
    
    LA FRANCE ET LES ETATS-UNIS CONDAMNENT
    A Paris, le Quai d'Orsay a "condamné avec la plus grande
fermeté les tirs nourris de roquettes qui ont visé ce jour des
zones habitées du territoire israélien depuis la Bande de Gaza".
    La France "rappelle le droit des Israéliens comme des
Palestiniens à vivre dans la paix, la dignité et la sécurité et
déplore les victimes civiles, de part et d’autre, de ces tirs et
des affrontements qui ont suivi. Elle exprime sa solidarité et
aux populations touchées", a ajouté le porte-parole adjoint du
ministère des Affaires étrangères. 
    "Les Etats-Unis condamnent fermement le barrage en cours
d'attaques à la roquette du Hamas et du Djihad islamique
palestinien", a déclaré pour sa part un porte-parole du
département d'Etat américain. 
    Selon le ministère gazaoui de la Santé, un enfant âgé de 14
mois et sa mère enceinte ainsi qu'un homme ont été tués par ces
frappes israéliennes, qui ont également fait au moins une
vingtaine de blessés, dont deux militants. 
    "L'avion israélien a tiré un missile près de la maison et
les éclats ont pénétré dans la maison et touché le pauvre bébé",
a déclaré Ibtessam Abour Ara, tante de l'enfant tué. 
    Un porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a
remis en cause cette version sur son compte Twitter. "Selon nos
informations, l'enfant et sa mère ont été tués à cause
d'activités terroristes palestiniennes et non à cause d'un raid
israélien", a-t-il écrit.
    Un groupuscule armé proche du Hamas, les Protecteurs d'Al
Aksa, a annoncé la mort de l'un de ses hommes dans une frappe. 
    De l'autre côté de la frontière, où ont retenti les sirènes
d'alerte et les explosions des tirs de missiles intercepteurs
israéliens, deux personnes ont été blessées par des éclats,
selon les services ambulanciers. 
    Un porte-parole de l'armée israélienne, le
lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a déclaré qu'Israël était
prêt à intensifier ses attaques. Il a accusé le Djihad islamique
de chercher à déstabiliser la zone frontalière et le Hamas de ne
rien faire pour l'en empêcher.
    Dans un communiqué commun revendiquant les tirs de
roquettes, le Hamas et le Djihad islamique affirment: "Notre
réponse sera plus étendue et plus douloureuse si l'ennemi
poursuit son agression."
    Les accrochages transfrontaliers sont fréquents entre le
Hamas et Israël mais aucun conflit ouvert entre les deux camps
n'a eu lieu depuis 2014. 
    Les Nations unies participent aux efforts de médiation de
l'Egypte, a indiqué l'émissaire de l'Onu pour le Proche-Orient,
Nickolay Mladenov. "Ce cycle de violence sans fin doit cesser et
les efforts doivent s'accélérer pour trouver une solution
politique", a-t-il dit au Caire. 
    Au cours des dernières semaines, la médiation égyptienne a
permis la levée de certaines restrictions sur les mouvements de
marchandises et de personnes de la bande de Gaza et
l'élargissement de la zone de pêche du territoire palestinien.
    Mais les autorités israéliennes ont de nouveau réduit cette
semaine la zone de pêche en réponse à un tir de roquette et
refermé samedi les postes frontaliers qui avaient été en partie
rouverts récemment. 

 (Tangi Salaün, Jean-Stéphane Brosse et Arthur Connan pour le
service français)
 

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