par Noah Browning LONDRES, 14 juin (Reuters) - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu en baisse vendredi sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale en 2019 en raison de l'aggravation des tensions commerciales. L'AIE, qui coordonne les politiques énergétiques des pays industrialisés, a réduit de 100.000 barils à 1,2 million de barils par jour (bpj) sa prévision de croissance de la demande, laquelle passerait à 1,4 million de bpj en 2020. Cette prévision suppose le maintien des droits de douane chinois et américains imposés en 2018 mais l'AIE précise qu'elle n'a pas intégré les nouveaux droits de douane américains annoncés en mai. "L'aggravation de la situation du commerce est un thème commun à toutes les régions", note l'agence dans son rapport mensuel. Elle attribue également à un ralentissement de l'industrie pétrochimique en Europe, à un temps plus doux qu'à la normale dans l'hémisphère nord et à une stagnation de la demande d'essence et de gazole aux Etats-Unis, la médiocre croissance de la demande au premier semestre de cette année. La croissance de la demande remonterait à 1,6 million de bpj au second semestre grâce aux mesures publiques destinées à amortir le ralentissement économique et à une forte consommation dans le monde non développé. "Les programmes de soutien étayeront sans doute la croissance à court terme. En outre, les grandes banques centrales ont arrêté ou ralenti les hausses de taux, ce qui devrait appuyer la croissance au second semestre 2019 et en 2020", écrit l'AIE. Les sanctions imposées par les Etats-Unis à l'Iran et au Venezuela, l'accord d'encadrement de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés, les affrontements en Libye et les attaques contre des tankers dans le golfe d'Oman ne sont source que d'une incertitude limitée sur l'état de l'offre, poursuit l'agence. La production de l'Iran a chuté de 210.000 bpj en mai, à 2,4 millions de bpj, au plus bas depuis la guerre contre l'Irak des années 80. Les exportations ont baissé de 480.000 bpj à 810.000 bpj. Le bond de la production de schistes américaine, ainsi que l'augmentation des extractions au Brésil, au Canada et en Norvège contribueront à une augmentation de l'offre hors Opep de 1,9 million de bpj cette année et de 2,3 millions en 2020. <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Global oil demand growth, year-on-year https://tmsnrt.rs/2Ie9rco Iran's production plunge https://tmsnrt.rs/2IfwSlS Non-OPEC total supply https://tmsnrt.rs/2XLumJk ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)
Pétrole-L'AIE revoit ses projections à la baisse en raison du commerce
information fournie par Reuters 14/06/2019 à 11:39
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