Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Nucléaire-Les USA disposés à discuter d'une feuille de route si l'Iran le souhaite-sces
information fournie par Reuters 31/03/2021 à 01:05

par John Irish et Arshad Mohammed

PARIS, 31 mars (Reuters) - Les efforts pour définir des mesures initiales destinées à ramener les Etats-Unis et l'Iran dans l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien sont dans l'impasse, mais des diplomates occidentaux estiment que Téhéran veut désormais discuter d'une feuille de route élargie pour le raviver, ce que Washington serait disposé à faire.

Les conseillers du président américain Joe Biden pensaient initialement que Téhéran, avec lequel ils n'ont pas eu de discussions directes, voulait évoquer de premières mesures destinées à revenir dans le Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais) abandonné en 2018 par le prédécesseur de Biden, Donald Trump.

Trois diplomates occidentaux, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont déclaré que Washington et Téhéran avaient jusqu'à présent principalement échangé via les parties européennes toujours prenantes de l'accord - Grande-Bretagne, France et Allemagne.

Selon eux, l'Iran veut désormais discuter d'une feuille de route élargie pour respecter de nouveau les termes de l'accord de 2015, dont il s'affranchit progressivement depuis 2019.

"Ce que nous avons entendu est qu'ils étaient intéressés dans un premier temps par une série de mesures initiales, et donc nous avons échangé des idées là-dessus", a déclaré un représentant américain ayant demandé à ne pas être identifié.

"Il semble, d'après ce que nous entendons publiquement maintenant, et via d'autres canaux, qu'ils pourraient (...) non pas être intéressés par (discuter) de mesures initiales mais plutôt d'une feuille de route pour revenir au respect complet" de l'accord, a-t-il ajouté. "Si c'est ce dont l'Iran veut parler, nous serons heureux d'en parler".

On ne sait pas précisément, toutefois, si c'est la position de Téhéran.

"PAS PRESSÉS"

En Iran, les décisions sur le nucléaire reviennent au final à l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la Révolution, qui a déclaré plus tôt ce mois-ci que les Etats-Unis devaient "lever toutes les sanctions" pour que Téhéran respecte de nouveau l'accord de 2015. Il a souligné que les Iraniens n'étaient "pas pressés".

L'administration Biden a répété dans un premier temps que les Etats-Unis redeviendraient partie prenante du PAGC quand l'Iran respecterait de nouveau les termes de l'accord, mais des conseillers du président américain se sont depuis éloignés de cette position, indiquant que celui qui ferait le premier pas n'était pas un problème.

Si Washington cherche aussi à renvoyer l'idée qu'il n'est pas pressé sur la question, il doit se confronter à la réalité que la fenêtre de dialogue pourrait se refermer au-delà d'avril, alors que débutera en mai en Iran une intense campagne politique en vue de l'élection présidentielle du 18 juin.

"Ce n'est pas la fin du monde pour nous", a dit un diplomate européen à propos de la période électorale. "Nous effectuons des offres, ils effectuent des offres. C'est un processus lent, mais pas de souci. Nous ne sommes pas pressés".

Téhéran a rejeté un article du site d'information américain Politico selon lequel Washington prévoyait de transmettre cette semaine une proposition demandant à l'Iran de mettre fin aux activités de ses centrifugeuses de pointe et d'arrêter d'enrichir de l'uranium à 20%, en échange d'un allègement des sanctions américaines.

Un certain flou demeure sur la volonté réelle de l'Iran de dialoguer, même indirectement, avec les Etats-Unis dès à présent, ou si Ali Khamenei préfère attendre que le scrutin ait eu lieu.

(John Irish à Paris et Arshad Mohammed à Washington; version française Jean Terzian)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.