(Actualisé avec commentaires du DG de GSK, Novartis, d'analystes, actualisation des cours de Bourse) par Michael Shields ZURICH, 27 mars (Reuters) - GlaxoSmithKline GSK.L rachète au suisse Novartis NOVN.S sa participation dans leur coentreprise de santé grand public pour 13 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros), prenant le contrôle total du producteur de l'antalgique Panadol, l'anti-inflammatoire Voltarène et des patchs Nicotinell. Cette opération, la plus importante depuis l'arrivé d'Emma Walmsley à la direction générale l'an dernier, suit de près le retrait du laboratoire britannique de la course au rachat des actifs de santé grand public de Pfizer PFE.N , qui met en péril les enchères dont le groupe pharmaceutique américain espérait tirer une vingtaine de milliards de dollars. "La transaction proposée répond à une des grandes priorités de notre allocation du capital et permettra aux actionnaires de bénéficier de toute la valeur de l'un des premiers acteurs mondiaux de la santé grand public", dit-elle dans un communiqué. GSK a précisé que l'acquisition du solde de sa coentreprise avec Novartis aurait un impact positif sur ses résultats ajustés dès 2018 et renforcerait la génération de trésorerie. Sa directrice générale a par ailleurs confirmé à la presse les objectifs d'une marge bénéficiaire d'au moins 20% d'ici 2020 pour le pôle santé grand public, contre 17,7% en 2017. Même si certains groupes pharmaceutiques ont choisi de conserver leurs produits grand public, une forte concurrence sur internet, essentiellement d'Amazon AMZN.O , et la mise sur le marché de produits moins chers, incitent d'autres à douter des retours à long terme de ce segment de marché, dont les marges sont moins élevées que pour les médicaments sur ordonnance. Le laboratoire britannique a ajouté que ce rachat serait accompagné d'une revue stratégique de ses activités de nutrition qui devrait être terminée vers la fin de l'année. Il a précisé que cet examen concernerait notamment sa participation dans sa filiale indienne. Emma Walmsley a évoqué la possibilité d'une sortie totale de la nutrition et des produits de diététique. L'ACTION GSK PREND PLUS DE 6% Pfizer peine à céder sa santé grand public depuis le retrait de GSK et de Reckitt Benckiser RB.L , tandis que des divergences en matière de prix freinent les efforts du laboratoire allemand Merck KGaA MRCG.DE pour vendre sa division grand public. Et l'appel à candidature de GSK pour ses marques de nutrition grand public devrait détourner un peu plus l'attention des actifs de Merck qui reposent lourdement sur les vitamines et les suppléments diététiques sur les marchés émergents. L'action GSK fait un bond de 6,7% vers 11h40 GMT, surperformant l'indice sectoriel de la santé en Europe .SXDP (+2,1%), tandis que le titre Novartis progresse de 2,3%. Les analystes de Barclays notent que Glaxo paie moins de 17 fois l'excédent brut d'exploitation projeté en 2018 alors que des sources ont dit à Reuters que Merck et Pfizer demandaient jusqu'à 20 fois pour leurs propres actifs. Néanmoins les analystes de Baader Helvea ont bien accueilli le prix obtenu par Novartis, qu'ils considèrent comme étant "une excellent nouvelle" pour le groupe suisse. Les analystes de Deutsche Bank estiment que l'opération clarifie le portefeuille de Novartis mais ajoutent qu'il est trop vague sur l'utilisation prévue du produit de la cession. "Bien que notre coentreprise de santé grand public avec GSK progresse bien, c'est le bon moment pour Novartis de céder cet actif non stratégique à un prix attractif", déclare le nouveau directeur général de Novartis Vas Narasimhan dans le communiqué. Novartis a dit que l'argent serait utilisé à la fois pour alimenter la croissance interne et externe, ayant cependant écarté dimanche des opérations de grande taille. "Nous pensons vraiment que nous voulons concentrer nos efforts de fusion-acquisition sur des rachats d'actifs complémentaires, apportant soit de nouvelles technologies soit des produits s'inscrivant dans notre domaine thérapeutique de base", a dit Vas Narasimhan à la chaîne de télévision CNBC. La coentreprise, créée en 2015 dans le cadre d'une réorganisation des deux groupes, avait regroupé les médicaments sans ordonnance de Novartis et la santé grand public de GSK. L'opération, qui doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence, devrait être bouclée au deuxième trimestre, précise Novartis dans un communiqué. (Avec John Revill et Ludwig Burger à Francfort, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
Novartis cède à GSK sa part dans leur coentreprise pour $13 mds
information fournie par Reuters 27/03/2018 à 13:46
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