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Madrid rejette l'appel au dialogue du président séparatiste catalan
information fournie par Reuters 19/10/2019 à 19:01

 (Actualisé avec réponse de Pedro Sanchez)
    MADRID/BARCELONE, 19 octobre (Reuters) - Le gouvernement
espagnol a rejeté samedi l'appel au dialogue lancé par le
président séparatiste catalan Quim Torra après cinq jours de
manifestations entachées par de violents affrontements et
déclenchées par la condamnation de neuf dirigeants séparatistes
pour la tentative de sécession de 2017.
    Pedro Sanchez, le chef du gouvernement socialiste, exige
d'abord que Torra condamne sans équivoque les violences de ces
derniers jours.
    "M. Torra doit condamner fermement les violences, ce qu'il
n'a pas encore fait", a-t-il déclaré dans un communiqué.
    "Le gouvernement espagnol réaffirme que le problème de la
Catalogne n'est pas l'indépendance, qui ne se produira parce
qu'elle n'est pas légale et que la majorité des Catalans n'en
veulent pas, mais plutôt la coexistence", a-t-il ajouté.
    Barcelone et la région catalane ont connu vendredi une
cinquième nuit consécutive de violences, d'une ampleur inédite
depuis que la condamnation de neuf dirigeants séparatistes à des
peines allant de neuf à treize ans pour leur implication dans le
référendum d'autodétermination d'octobre 2017 et la déclaration
unilatérale d'indépendance qui a suivi a déclenché la colère des
indépendantistes.
    Dans cette seule nuit de vendredi à samedi, les services de
secours ont dénombré plus de 182 blessés, dont 152 à Barcelone,
parmi lesquels 17 membres des forces de l'ordre. La police a de
son côté annoncé 54 interpellations.
    Dans une déclaration à la presse, Quim Torra a "exhorté le
président du gouvernement espagnol à s'asseoir à la table des
négociations pour parler".
    Les violences de cette semaine, a-t-il poursuivi, ne
reflètent en rien le caractère pacifique du mouvement
d'indépendance catalan. 
    "La violence n'a jamais été et ne sera jamais notre manière
de fonctionner, ni à Barcelone, ni à Tarragone, ni à Lérida, ni
à Gérone", a-t-il ajouté, citant les villes qui ont été le
théâtre d'affrontements ces derniers jours.
    Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando
Grande-Marlaska, a imputé la violence aux séparatistes catalans
et assuré que les forces de sécurité géraient la situation d'une
manière appropriée.
    "La situation est sous contrôle", a-t-il déclaré après avoir
rendu visite à l'hôpital à un policier blessé. "Il y a une
violence grave et organisée (....) mais je répète que nous ne
sommes pas submergés."
    Une nouvelle manifestation contre "la violence policière" et
pour "la libération de tous les prisonniers politiques" était
prévue ce samedi en fin d'après-midi dans Barcelone à l'appel du
mouvement de jeunesse Arran.
    La police, qui redoute de nouvelles confrontations, a
recommandé aux commerçants du centre-ville de fermer boutique le
temps de la manifestation.
    La maire de Barcelone, Ada Colau, qui ne soutient pas le
mouvement sécessionnistes, a déclaré pour sa part que sa ville
"ne mérite pas que ce que nous vivons". 

 (Jessica Jones à Madrid et Isla Binnie à Barcelone
Marine Pennetier et Henri-Pierre André pour le service français)
 

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