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Les USA ne jugent plus les colonies israéliennes "contraires" au droit international
information fournie par Reuters 18/11/2019 à 22:45

 (Actualisé avec citations de Pompeo, nouvelles réactions)
    WASHINGTON, 18 novembre (Reuters) - Les Etats-Unis ne
considèrent plus que les colonies israéliennes en Cisjordanie
sont contraires au droit international, a annoncé lundi le
secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, revenant sur la
position officielle affichée depuis 1978 par Washington sur
cette question.
    Cette décision de l'administration de Donald Trump sonne
comme une victoire pour le Premier ministre israélien sortant 
Benjamin Netanyahu et un feu vert implicite de Washington à la
construction par l'Etat hébreu de nouvelles colonies juives dans
les territoires palestiniens occupés.
    Depuis 1978, la politique américaine sur cette question
s'appuyait sur un avis juridique contraignant du département
d'Etat considérant les colonies israéliennes comme "non
conformes" au droit international.  
    Devant des journalistes au département d'Etat, Mike Pompeo a
estimé que la position des Etats-Unis sur les colonies en
Cisjordanie, capturée par Israël en 1967, avait manqué de
cohérence, puisque le président Jimmy Carter les avais jugées
contraires au droit international mais que son successeur Ronald
Reagan ne les considérait pas comme intrinsèquement illégales. 
    "L'établissement d'implantations civiles israéliennes n'est
pas, en soi, contraire au droit international", en a conclu le
chef de la diplomatie américaine.
    Benjamin Netanyahu s'est immédiatement réjoui de cette
décision, qui "corrige une erreur historique", a-t-il dit.
    Les Palestiniens ont exprimé leur indignation.
    "Les Etats-Unis ne sont ni qualifiés ni autorisés à nier les
résolutions internationales et n'ont aucun droit de donner une
quelconque légitimité aux implantations israéliennes", a déclaré
Nabil Abou Roudeineh, porte-parole du président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas. 
    
    "LOI DE LA JUNGLE"
    Le négociateur palestinien Saeb Erekat a estimé que
l'administration Trump menaçait de "remplacer le droit
international par la loi de la jungle".
    Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2017, Donald Trump
a déjà reconnu Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu et
l'annexion par Israël du plateau du Golan. 
    Le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi, a
déclaré que ce changement de ligne de Washington aurait de
"dangereuses conséquences", rappelant que les colonies
enfreignaient le droit international et les résolutions du
Conseil de sécurité des Nations unies. 
    L'Union européenne a réitéré sa position selon laquelle les
colonies sont illégales et réduisent les perspectives d'une paix
durable. "L'UE appelle Israël à cesser toute activité de
colonisation, conformément à ses obligations de puissance
occupante", a déclaré la porte-parole de la diplomatie
européenne Federica Mogherini. 
    Mike Pompeo a assuré que cette décision ne visait pas à
préjuger du statut définitif de la Cisjordanie, que les
Palestiniens espèrent intégrer à un futur Etat dans le cadre
d'une solution négociée. 
    "C'est aux Israéliens et aux Palestiniens de négocier", a
déclaré le secrétaire d'Etat américain. 
    Comme les précédentes décisions de Donald Trump sur Israël,
cette initiative devrait séduire les évangélistes américains,
qui forment une part importante de l'électorat du président. 
    Elle pourrait aider aussi Netanyahu dans sa quête compliquée
d'un nouveau mandat à la tête du gouvernement israélien, alors
que son rival Benny Gantz s'efforce de constituer un cabinet. 
    Les Etats-Unis n'ont toujours pas dévoilé leur plan de
règlement du conflit israélo-palestinien qu'ils promettent
depuis des mois. 
    Les Palestiniens, qui ont rompu leurs discussions avec les
Américains depuis la décision sur Jérusalem, jugent que ce plan
conçu notamment par le gendre de Donald Trump Jared Kushner est
voué à l'échec en raison des positions pro-israéliennes du
président des Etats-Unis.

 (Steve Holland et Matt Spetalnick, Jean-Philippe Lefief et
Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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