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Les élections législatives en Tunisie marquées par l'incertitude
information fournie par Reuters 06/10/2019 à 05:00

    TUNIS, 6 octobre (Reuters) - Les Tunisiens sont appelés aux
urnes dimanche pour des élections législatives où l'incertitude
prévaut, ce qui pourrait compliquer le processus de formation
d'une coalition dans un contexte économique fortement dégradé. 
    Plus de huit ans et demi après le renversement de
l'autocrate Zine Ben Ali en janvier 2011, au terme de la
"révolution du jasmin", de nombreux Tunisiens ont un sentiment
de frustration et de désillusion vis-à-vis de la politique. 
    "Je ne voterai pas parce que je suis convaincu que les
nouveaux dirigeants seront pires que les précédents", estime
Karim Abidi, un coiffeur de 29 ans à Tunis. 
    Trois semaines plus tôt, lors du scrutin présidentiel, les
électeurs ont rejeté la classe politique en place pour se
tourner vers deux candidats hors système. 
    Le professeur de droit Kaïs Saïd et l'homme d'affaires Nabil
Karoui, qui est en détention depuis le mois d'août,
s'affronteront lors d'un deuxième tour le 13 octobre prochain.
  
    Mais les élections de dimanche seront scrutées avec plus
d'attention car c'est le Parlement qui est chargé d'élire le
Premier ministre, qui supervise la plupart des portefeuilles. 
    En vertu de la Constitution tunisienne de 2014, un Premier
ministre issu du plus grand parti au Parlement contrôle la
plupart des politiques intérieures, tandis que le président 
n'exerce qu'un contrôle direct que sur les affaires étrangères
et la défense.
    Mais si le plus grand parti n'obtient pas un grand nombre de
sièges, face aux nombreuses formations indépendantes, il risque
d'avoir des difficultés à atteindre le seuil de 109 sièges pour
obtenir la majorité. 
    Le parti vainqueur dispose de deux mois à compter du scrutin
pour former une coalition gouvernementale avant que le président
puisse demander à un autre parti d'entamer des discussions. En
cas d'échec, des nouvelles élections seront organisées. 
    Mais après des années de chômage, d'inflation et de coupes
dans les dépenses publiques, une impasse politique pourrait être
dangereuse.  
    Les deux partis favoris, les islamistes modérés d'Ennahda et
Coeur de la Tunisie de Nabil Karoui, ont promis qu'ils ne
rejoindraient pas un gouvernement où l'autre formation
figurerait. 
    Interdit sous la présidence de Ben Ali, le parti Ennahda a
fortement lissé son image depuis la Révolution, se présentant
comme un parti "musulman démocrate" et participant à divers
gouvernements. 
   Le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, se présente pour la
première fois aux élections et espère devenir le prochain
président du Parlement. 

 (Tarek Amara;
Arthur Connan pour le service français)
 

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