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Le sort de Theresa May occulte les élections européennes au Royaume-Uni
information fournie par Reuters 23/05/2019 à 22:50

    * D'après le Times, la Première ministre annoncera vendredi
la
date de son départ
    * Selon Jeremy Hunt, May sera toujours en place pour
accueillir
Donald Trump le 3 juin
    * Les Britanniques doivent élire leurs 73 représentants au
Parlement européen, qui ne siègeront peut-être jamais

 (Actualisé avec George Osborne sur la date de la démission de
May)
    par Guy Faulconbridge et Kate Holton
    LONDRES, 23 mai (Reuters) - Le sort de Theresa May a occulté
jeudi les élections européennes au Royaume-Uni, un scrutin
auquel les Britanniques ne pensaient pas devoir participer,
trois ans après avoir voté pour une sortie de l'Union
européenne.
    La Première ministre conservatrice, qui a échoué par trois
fois depuis la mi-janvier à faire adopter l'accord de retrait
négocié avec les Européens, a abattu sa dernière carte mardi en
proposant des liens commerciaux plus étroits avec l'UE sans
exclure la tenue d'un second référendum.
    Son offre a cimenté un front du refus allant des éléments
les plus pro-Brexit de son parti jusqu'à l'opposition
travailliste, avec laquelle May a vainement tenté pendant six
semaines de trouver un compromis.
    Pour la plupart des commentateurs britanniques, ses jours au
10 Downing Street sont désormais comptés.
    Citant des alliés de la Première ministre, le Times écrit
jeudi qu'elle annoncera la date de sa démission à l'issue de sa
rencontre de vendredi avec Graham Brady, président du Comité
1922, qui réunit l'ensemble des députés conservateurs à
l'exception de ceux qui siègent au gouvernement.
    Cité par le Guardian, Graham Brady a confirmé que Theresa
May pourrait bien annoncer sa démission ce jour-là. Dans le cas
contraire, il a prévenu que son comité exercerait sans doute une
"pression écrasante pour modifier les règles et organiser un
vote de confiance".
    Theresa May a échappé le 12 décembre à un premier vote de
défiance au sein du Parti conservateur. En vertu des règles de
du parti, celles que le comité 1922 pourrait vouloir modifier,
douze mois doivent s'écouler entre deux initiatives de ce genre.
 
    A en croire son ministre des Affaires étrangères, Jeremy
Hunt, la Première ministre sera toujours en fonction pour
accueillir Donald Trump, le 3 juin pour une visite d'Etat.
    L'ancien ministre des Finances George Osborne, désormais
rédacteur en chef du London Evening Standard, écrit quant à lui
sur Twitter qu'elle démissionnera le 10 juin, à l'issue de cette
visite.
    Pour l'heure, Theresa May a résisté à la fronde de plusieurs
membres de son cabinet, mais a subi mercredi une nouvelle
défection avec la démission d'Andrea Leadsom, sa ministre
chargée des Relations avec le Parlement.
    "Je ne crois plus que notre approche honorera les résultats
du référendum", écrit cette dernière dans sa lettre de
démission. "J'ai toujours soutenu qu'un second référendum serait
dangereusement conflictuel et je ne peux pas soutenir ce
gouvernement facilitant de plein gré une telle concession."
    Dans un communiqué, le gouvernement britannique a annoncé
jeudi son remplacement par Mel Stride, député du Devon qui a
fait campagne contre la sortie de l'Union européenne.
    
    NIGEL FARAGE LOIN DEVANT
    Arrivée au pouvoir en juillet 2016 après la démission de
David Cameron, l'ancienne ministre de l'Intérieur, dont le
mandat coïncide avec la période la plus tumultueuse de
l'histoire récente du pays, s'est engagée à quitter ses
fonctions si les parlementaires approuvent l'accord de retrait
négocié avec les Européens. 
    Le "Brexiter" Boris Johnson, son ancien ministre des
Affaires étrangères, fait figure de favori pour sa succession.
 
        Dans l'immédiat, Theresa May doit pourtant gérer les
élections européennes qui s'annoncent comme un désastre pour son
Parti conservateur, déjà malmené aux élections municipales au
début du mois.
    Exploitant la colère, l'impatience et le sentiment de
trahison des "brexiters", Nigel Farage, figure de proue du
référendum de 2016, fait largement la course en tête avec son
Parti du Brexit, lancé le mois dernier seulement mais crédité de
37% des intentions de vote dans un sondage YouGov publié
mercredi.
    Aux dernières élections européennes, en 2014, Farage et le
Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (Ukip) qu'il dirigeait
alors étaient déjà arrivés en tête, mais avec 27% des suffrages.
    Le Parti conservateur ne pointe qu'à la cinquième place,
avec 7% des intentions de vote, contre 23% en 2014. 
    Le Parti travailliste, qui payé également ses divisions sur
le Brexit, ne devrait pas faire beaucoup mieux. Avec 13% des
intentions de vote (contre 25% en 2014), il est distancé par les
Libéraux Démocrates (19%) et talonné par les écologistes du
Green Party (12%), deux partis favorables au maintien dans l'UE.
    Aucune projection ne sera diffusée jeudi et les résultats ne
seront pas connus avant dimanche soir, quand les bureaux de vote
auront fermé en Italie, dernier pays européen à voter.

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    ENCADRE Quatre jours de scrutin et 427 millions d'électeurs
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 (Henri-Pierre André pour le service français)
 

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