PARIS, 18 avril (Reuters) - Les élections européennes de mai sont lourdes d'enjeux mais ne devraient pas entraîner de bouleversements majeurs sur les marchés, estime Fabrizio Pagani, responsable mondial de la stratégie économique et des marchés de capitaux chez Muzinich & Co. La montée des forces souverainistes dans presque tous les pays européens est un défi majeur pour l'Europe mais ne devrait pas modifier à court terme l'équilibre des forces dans ses instances, a déclaré jeudi l'expert de la société de gestion spécialisée dans la dette privée. "Il y aurait des tensions sur les marchés uniquement en cas de montée extrêmement forte des partis populistes, ce qui semble peu probable", a-t-il dit lors d'un point de presse à Paris. Le Parti populaire européen (PPE), conservateur, et le Parti socialiste européen (PSE) souffrent pour le premier de dissensions internes et pour le second d'une baisse d'influence mais ils n'en devraient pas moins conserver le contrôle du Parlement européen à l'issue des scrutins qui se tiendront du 23 au 26 mai prochains dans les différents pays de l'Union, prévoit Fabrizio Pagani. Il faudra cependant surveiller les évolutions politiques dans certains pays au lendemain du scrutin, notamment en Italie, où plusieurs scénarios sont envisageables, dont un remaniement et des élections, a-t-il dit. Il est probable que les élections européennes traduiront une montée en puissance de la Ligue (extrême droite) au détriment du M5S, son partenaire dans la coalition au pouvoir à Rome, selon Fabrizio Pagani. "Un tel scénario serait reçu plutôt favorablement sur les marchés parce que la Ligue est perçue comme n'étant ni anticapitaliste, ni hostile au développement, alors que le positionnement du M5S est plus contestataire", a-t-il dit. Le risque principal pour la construction européenne ne réside cependant pas en Italie mais dans la perspective d'un Brexit sans accord, a-t-il ajouté. La placidité des marchés face aux élections qui se profilent ne signifie pas qu'elles sont sans importance, a insisté le stratège de Muzinich. "Pour la première fois, nous avons de vraies élections européennes et non plus un sondage sur la popularité des gouvernement nationaux", a-t-il dit en évoquant notamment les appels à une "renaissance européenne" lancés par le président français Emmanuel Macron. "Nous aurons un référendum pour l'Europe et le taux de participation sera un élément très important." (Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
Le scrutin européen ne fait pas paniquer les marchés-Muzinich
information fournie par Reuters 18/04/2019 à 12:36
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