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La France doit s'adapter en "urgence" au dérèglement climatique-rapport
information fournie par Reuters 16/05/2019 à 17:53

    * Le pays mal préparé aux conséquences du réchauffement
    * Des répercussions sanitaires et économiques à prévoir
    * C'est la conclusion d'un rapport de deux sénateurs

    PARIS, 16 mai (Reuters) - La France doit s'adapter en
"urgence" au dérèglement climatique et à toutes les
répercussions désastreuses que celui-ci entraînera d'ici à 2050
et au-delà, selon un rapport sénatorial rendu public jeudi.
    Vagues de chaleur plus fréquentes, phénomènes de submersion
marine, nappes phréatiques à sec, risques accrus d'incendies
extrêmes, stagnation des rendements agricoles : tels sont les
conséquences, parmi d'autres, auxquelles le pays sera confronté,
plus encore qu'aujourd'hui, dans les décennies à venir.
    "Tous les effets négatifs déjà observables des changements
climatiques vont (...) s'accentuer", est-il écrit dans ce
rapport, signé de Ronan Dantec (Loire-Atlantique) et Jean-Yves
Roux (Alpes-de-Haute-Provence), tous deux membres de la
délégation sénatoriale à la prospective. 
    "Il faut donc se préparer à absorber ce 'choc' climatique
inévitable", ajoutent les deux auteurs, qui ont mené 36
auditions d'experts et d'acteurs des filières touchées.
    Selon les projections, ce choc aura des effets sanitaires -
les canicules meurtrières seront plus fréquentes, la hausse des
températures augmentera les risques liés à la pollution de
l'air, certaines maladies pourront se propager plus facilement.
    Mais aussi des effets économiques pour l'agriculture, qui
sera touchée de plein fouet, ou le tourisme dans certaines
zones, notamment en moyenne montagne où la neige sera
probablement plus rare, et sur les côtes.
    De ce point de vue, les sénateurs constatent une
"mobilisation globalement insuffisante" de la France et
"souligne(nt) la nécessité d'envoyer sans tarder un signal
politique fort sur le caractère prioritaire de l'adaptation".
    Ils formulent à cette fin 18 propositions au total,
certaines d'ordre symbolique et d'autres demandant une
application plus immédiate, comme la révision des normes de
construction, d'architecture et d'urbanisme.    
    Il est également nécessaire, jugent les deux sénateurs, de
"procéder à l'estimation des besoins financiers nécessaires aux
politiques d'adaptation". 
    Dans leur rapport, Ronan Dantec et Jean-Yves Roux voient
au-delà de 2050.    
    "Dans le scénario malheureusement de plus en probable d'une
poursuite des émissions au rythme actuel, la France serait
conduite dans une situation alarmante vers 2080, caractérisée
notamment par des vagues de chaleur extrême, auprès desquelles
la canicule historique de 2003 apparaîtra comme un événement
relativement anodin", écrivent-ils. 
    Et, précisent-ils, les paysages méditerranéens couvriront la
moitié du territoire à la fin du siècle, contre 15% aujourd'hui.

 (Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
 

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