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L'économie britannique ménacée d'une récession avec le Brexit-NIESR
information fournie par Reuters 22/07/2019 à 13:06

    LONDRES, 22 juillet (Reuters) - L'économie britannique est à
l'arrêt, estime l'institut d'études économiques britannique
NIESR qui chiffre à 25% la probabilité qu'elle bascule dans la
récession du fait d'une crise du Brexit qui se prolonge. 
    L'institut national de recherche économique et sociale
souligne que les risques pour la croissance sont "lourdement
orientés à la baisse" alors qu'il estime à 40% la probabilité
d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord. 
    Boris Johnson, favori pour prendre la tête cette semaine du
Parti conservateur et devenir le prochain Premier ministre, a
dit qu'il accélèrerait les préparatifs en vue d'une sortie sans
accord afin de forcer l'UE à amender le compromis de divorce
négocié par la Première ministre Theresa May et désavoué par le
parlement britannique à trois reprises. 
    Le NIESR a déjà estimé que l'économie britannique s'était
contractée au deuxième semestre. Un nouveau trimestre de
contraction correspondrait techniquement à une récession, la
première depuis la grande crise financière de 2008-2009. 
    L'Office for Budget Responsibility (OBR), organisme
indépendant qui détermine le cadre macroéconomique du budget, a
dit la semaine dernière que le pays pourrait entrer en
récession. 
    Dans un rapport publié lundi, le NIESR dit que les
perspectives des prochains trimestres sont entourées de risques
majeurs. 
    "Les perspectives au-delà du mois d'octobre, au terme duquel
le Royaume-Uni doit quitter l'Union européenne, sont vraiment
très sombres avec le risque d'une contraction sévère en cas d'un
Brexit sans accord et désordonné", prévient l'institut. 
    Le NIESR a abaissé sa prévision de croissance de l'économie
britannique à 1,2% en 2019 et 1,1% en 2020 contre respectivement
1,4% et 1,6% précédemment. 
    Il attache une probabilité de 30% à un scénario de
contraction de l'activité en 2020, sur la base des différentes
hypothèses de Brexit qu'il retient. 
    "Il n'y aura pas de croissance tangible pendant quelques
années après un Brexit sans accord", a déclaré son directeur
général Jagit Chadha, lors d'une conférence de presse. 
    Même en cas d'accord conclu par le prochain Premier
ministre, les finances publiques souffriront, prévoit le NIESR. 
    "Un certain relâchement des finances publiques apparaît
inévitable et nous nous attendons à ce que le déficit public
atteigne 2% du PIB avec le risque de dépassements substantiels
des objectifs budgétaires du gouvernement en cas de Brexit sans
accord."
    Les deux prétendants à la succession de la Première
ministre, Boris Johnson et son rival Jeremy Hunt, ont promis
d'augmenter les dépenses publiques, s'attirant les critiques de
l'actuel ministre des Finances, Philip Hammond. 
    

 (David Milliken, Marc Joanny pour le service français, édité
par Wilfrid Exbrayat)
 

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