Kristina Hooper, stratégiste monde d'Invesco à New York. (© DR)
Kristina Hooper, stratégiste Monde d'Invesco à New York, envisage une amélioration de l’environnement économique à partir du troisième trimestre, soutenue notamment par une stabilisation, puis une reprise, de la Chine. Elle juge l’environnement global toujours favorable aux actions.
Quelle analyse faîtes-vous de l’environnement mondial, alors que les grandes banques centrales, dix ans après la crise, semblent faire marche arrière sur leur programme de resserrement monétaire ?
Kristina Hooper :
La réponse apportée à la crise financière de 2008 a surtout pris la forme de politiques monétaires accommodantes, mises en œuvre par les grandes banques centrales. L’assouplissement monétaire ne stimule pas forcément l’économie de façon immédiate, mais en tout cas il soutient dans un premier temps les marchés financiers.
Et c’est ce mouvement auquel on a assisté au cours des dix dernières années. Mettre les taux d’intérêt directeurs à zéro ou même en territoire négatif n’a pas suffi pour un certain nombre de pays. Les banques centrales ont dû aussi réaliser des achats d’actifs obligataires sur le marché et augmenter leurs bilans. En dix ans, la part du bilan des grandes banques centrales par rapport au PIB de leur pays a été multiplié par 6 pour le Japon, par 5 pour les États-Unis (Fed), par 2,5 pour la Banque centrale européenne (BCE).
Cela a créé une distorsion sur les marchés de capitaux. Ce qui a conduit à un environnement «d’argent facile», qui a surtout permis aux détenteurs d’actifs financiers d’augmenter leurs avoirs.
Les épargnants ont été punis par cette répression financière qui a rendu les rendements sans risque
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