Pierre Moscovici, commissaire européen chargé des affaires économiques et financières, a enjoint les dirigeants italien à réduire la dette publique. (© cc EU2017EE Estonian Presidency)
La Commission européenne a fustigé la dégradation des comptes publics et l'instabilité politique de la Péninsule.
L'Italie donne de nouvelles sueurs froides à l'Europe.
Six mois après s'être laborieusement entendue avec le gouvernement populiste sur son budget 2019, la Commission européenne vient de recommander l'ouverture d'une procédure disciplinaire pour déficit excessif à son encontre.
Si Rome n'ajuste pas la trajectoire de ses comptes publics, elle pourrait recevoir une amende de 3 milliards d'euros. Ce nouveau bras de fer survient alors que l'Italie traverse une énième crise politique au niveau national.
Les élections européennes du 26 mai ont confirmé le renversement du rapport de force entre les deux partis gouvernementaux. La Ligue du Nord (extrême-droite) de Matteo Salvini a remporté 34,3% des voix (contre 17,4% aux législatives de 2018) et le Mouvement 5 Étoiles (anti-système) de Luigi di Maio seulement 17,1% (contre 32,7% l'an dernier).
Tweets acerbes, prises de position contradictoires… le désordre est tel au sein de la coalition que le Président du conseil Giuseppe Conte a menacé de démissionner si les deux leaders n'accordaient pas leurs violons, notamment pour négocier avec Bruxelles.
La tenue d'élections législatives anticipées cet automne n'a jamais semblé aussi probable…
Pied de nez à la BCEPour ajouter à la confusion, le Parlement vient d'adopter à l'unanimité une motion réclamant la création de «mini-bots», une sorte de bons du Trésor italiens
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