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Irak-L'ayatollah Sistani ne veut pas d'un Premier ministre sous influence
information fournie par Reuters 07/12/2019 à 02:48

 (Nouveau bilan §3)
    BAGDAD, 7 décembre (Reuters) - Le grand ayatollah Ali al
Sistani, plus haut dignitaire chiite d'Irak, a exhorté vendredi
les dirigeants irakiens à choisir un nouveau Premier ministre
indépendamment de toute ingérence étrangère, allusion à peine
voilée à l'Iran. 
    L'Irak est le théâtre d'un vaste mouvement de contestation
depuis le mois d'octobre dont la répression a coûté la vie à
plus de 400 manifestants. 
    Dix-neuf personnes dont trois policiers ont perdu la vie et
plus de 70 autres ont été blessées vendredi par des tirs
d'hommes armés près de la place Tahrir à Bagdad, le principal
site de regroupement des manifestants dans la capitale
irakienne, a-t-on appris de sources policières et médicales. 
    Le poste de Premier ministre est vacant depuis la démission
d'Adel Abdoul Mahdi annoncée le 29 novembre, dans la foulée d'un
appel en ce sens lancé par le même Ali al Sistani.  
    "Nous espérons qu'un nouveau chef de gouvernement et son
équipe seront désignés avant la date butoir voulue par la
Constitution", soit le 16 décembre, a déclaré un porte-parole du
grand ayatollah lors du sermon du vendredi, à Kerbala.
    "La nomination doit également se faire sans ingérence
étrangère", a-t-il ajouté.
    Depuis le renversement de Saddam Hussein, en 2003, l'Iran et
les Etats-Unis jouent tous deux un rôle de puissances tutélaires
en Irak, à la population majoritairement chiite, mais, dans les
faits, ce sont le plus souvent des alliés de Téhéran qui
occupent des positions de pouvoir. 
    Les déclarations de l'ayatollah Sistani interviennent alors
qu'un haut responsable iranien, le commandant de la force Al
Qods des gardiens de la Révolution, Qassem Soleimani, se serait
trouvé cette semaine à Bagdad pour rallier des soutiens à un
nouveau gouvernement favorable aux intérêts de Téhéran.       
    Les contestataires réclament une refonte complète du système
politique actuel, accusé d'être miné par la corruption et de
garder sa population dans la pauvreté. 
    Ils accusent les élites irakiennes de servir les intérêts de
puissances étrangères, en particulier l'Iran, alors que le pays
est frappé par un chômage de masse.

 (John Davison, version française Simon Carraud et Jean-Stéphane
Brosse, édité par Arthur Connan)
 

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