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GRAPHES -Une baisse des taux US plus probable avec la courbe inversée
information fournie par Reuters 26/03/2019 à 10:40

    par Karen Brettell
    26 mars (Reuters) - La surprenante volte-face de la Réserve
fédérale américaine en matière de taux et des indicateurs
économiques inférieurs aux attentes ont laissé la courbe des
rendements obligataires proche de niveaux qui ont par le passé
motivé des assouplissements monétaires.
    La Fed a brutalement mis fin la semaine dernière à trois
années de normalisation de sa politique monétaire en ne
prévoyant plus de hausse de taux cette année et en annonçant
pour septembre l'arrêt de la réduction de son bilan.
 
    Mais loin de rassurer, les annonces de la banque centrale
ont "laissé les marchés plus pessimistes que jamais quant aux
perspectives économiques des Etats-Unis", relève Win Thin,
responsable de la stratégie changes chez Brown Brothers Harriman
à New York. 
    La courbe entre les obligations américaines à deux et cinq
ans  US2US5=TWEB  a accentué son inversion pour se rapprocher de
niveaux auxquels la Fed a réduit ses taux par le passé.
    Et l'écart de rendement entre les bons à trois mois et les
notes à 10 ans s'est inversé vendredi pour la première fois
depuis 2007. Une inversion durable de cette courbe peut annoncer
une récession à un horizon d'un ou de deux ans.
    
    
    Un écart négatif de plus de 12 points de base des rendements
à deux et cinq ans a historiquement été suivi de baisses de
taux, observe Tom Fitzpatrick, analyste technique chez Citigroup
à New York. Cet écart était de six points de base mardi après
avoir atteint neuf pdb vendredi.
    2006 avait marqué une exception : la Fed avait alors attendu
10 mois après une inversion de 19 pdb pour assouplir sa
politique. La crise financière de 2007-2009 a suivi, entraînant
des taux zéro et des années d'assouplissement quantitatif.
    Les inversions de la courbe et baisses de taux subséquentes
étaient intervenues dans des contextes de grande adversité
économique aux Etats-Unis : crise des caisses d'épargne en 1989,
éclatement de la bulle internet en 2000 et retournement du
marché immobilier en 2006.
    Les analystes ne voient aucune menace comparable aujourd'hui
même si les tensions commerciales avec la Chine et les
incertitudes autour du Brexit constituent des risques pour
l'économie américaine.
    Si l'inversion de la courbe dépasse les 12 pdb, "mon
sentiment serait que cela n'arrive pas sans raison, que cela se
produit car il y a un certain niveau de nervosité et qu'il y a
des événements susceptibles de la provoquer", dit Tom
Fitzpatrick.
    Une dégradation du marché du travail pourrait aussi inciter
la Fed à agir. Par le passé, une augmentation des nouvelles
inscriptions au chômage a précédé des inversions de la courbe
elles-mêmes suivies de baisses de taux, rappelle l'analyste de
Citi.
  
     
    Si les rendements des échéances longues continuent de
baisser, la Fed pourrait réduire ses taux pour éviter une
récession. Cette attitude proactive s'est déjà vue : des baisses
de taux en 1995 et 1996 avaient permis de repousser jusqu'en
2001 le déclenchement d'une récession.
    La banque centrale a réduit ses taux avant les trois
dernières récessions, après l'adoption en 1982 de sa politique
de ciblage du taux des Fed funds, rappelle Matthew Hornbach,
stratège de Morgan Stanley, dans une étude publiée lundi. 
    Lors de ces précédents, la Fed a réduit ses taux huit mois
en moyenne après la première inversion de la courbe entre les
T-Bills à trois mois et les emprunts à 10 ans. Dans le cas
présent, cela impliquerait une baisse de taux en décembre,
ajoute Matthew Hornbach.
    "Nos économistes pensent que la prochaine modification des
taux sera un relèvement de 25 pdb en décembre, pas une baisse,
mais la probabilité d'une baisse de taux en 2019 ira en
augmentant si les données économiques déçoivent dans les
prochains mois", écrit-il.
    John Herrmann, stratège taux chez MUFG Securities Americas,
prévoit une baisse de taux en septembre au plus tard pour
annuler le resserrement de décembre qu'il qualifie d'"erreur"
compte tenu du contexte de ralentissement économique. 
    "La faiblesse persistante de la croissance mondiale couplée
à la décélération de la croissance aux Etats-Unis (...) incite
vraiment à retirer à court terme la dernière hausse de taux qui
n'était pas justifiée", fait-il valoir. La Fed, ajoute-t-il,
sera ensuite en mesure de "régler finalement ("fine tune") sa
politique en fonction de l'état réel de l'économie et non de là
où elle voudrait qu'elle soit."
    Les futures sur les taux intègrent actuellement une
possibilité de 60% d'une baisse de taux d'ici décembre, selon le
baromètre FedWatch de CME Group. 
    
    Voir aussi :
 POINT HEBDO-La Fed s'est-elle montrée trop accommodante pour
les marchés ?   

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Initial Claims    https://tmsnrt.rs/2OjK1vz
Yield Curve    https://tmsnrt.rs/2UQ8hrq
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Véronique Tison pour le service français, édité par Blandine
Hénault)
 

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