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GRAPHES-Taux-Les marchés retrouvent des courbes plus désirables
information fournie par Reuters 15/09/2016 à 17:26

    * Graphique sur la pente des courbes de taux du G3: 
    * http://tmsnrt.rs/2cpmcUp 
 
    par Jamie McGeever 
    PARIS, 15 septembre (Reuters) - L'été a permis aux marchés 
de taux de retrouver des courbes plus désirables, mais moins 
pour des motifs saisonniers qu'en raison des doutes sur la 
poursuite par les banques centrales de politiques toujours plus 
accommodantes et peu conventionnelles. 
    La conviction croissante des investisseurs que l'efficacité 
des politiques monétaires ultra-accommodantes va en diminuant, 
sans parler de leur possibles effets pervers, a entraîné une 
brusque remontée des taux en une semaine, plus marquée sur les 
échéances les plus longues.  
    L'écart entre les taux à deux ans et 10 ans, généralement 
retenu pour caractériser la pente de la courbe des taux, a ainsi 
plus que doublé au Japon pour atteindre un plus haut de sept 
mois. Il est au plus haut depuis juin aux Etats-Unis et depuis 
mai au sein de la zone euro.  
    Graphique sur les courbes de taux américains, allemands et 
japonais:  
    http://tmsnrt.rs/2cpmcUp 
     
    Une courbe des taux ascendante est considérée comme un signe 
de bonne santé de l'économie, des perspectives favorables 
justifiant des taux plus élevés à long qu'à court terme, et 
comme un facteur de prospérité pour les banques qui sont à même 
de refinancer à des taux moins élevés à court terme les prêts à 
long terme qu'elles consentent.  
    Il y a peu de temps encore, les courbes de taux étaient au 
plus bas et au plus plat après des années de politiques 
monétaires qui ont abaissé les taux courts, allant dans certains 
cas jusqu'à les faire passer en territoire négatif, puis déprimé 
les taux longs par des achats massifs d'obligations. 
    Ce manque de formes reflétait aussi la perspective d'une 
faiblesse persistante de la croissance et de l'inflation, et par 
conséquent des taux d'intérêt. 
    Mais plus récemment, les marchés ont vivement réagi à la 
perspective d'une possible inflexion des politiques monétaires.  
    "Il est apparu à pratiquement tout le monde que 
l'aplatissement des courbes de taux avait des effets pervers, en 
particulier pour les banques, les compagnies d'assurance et les 
fonds de pension. Cela ne convient peut-être pas aux banques 
centrales", explique Peter Schaffrik, responsable des stratégies 
"macro" européennes de RBC Capital Markets.  
     
    UN AVENIR MEILLEUR ? 
    "Il est beaucoup trop tôt pour dire qu'il y a là une 
tendance qui se dessine. Mais habituellement, des courbes plus 
pentues reflètent l'anticipation d'un avenir meilleur." 
    La période récente a été marquée par deux épisodes de 
pentification rapide des courbes de taux: celui dit du "taper 
tantrum" en mai 2013, lié à l'annonce par la Réserve fédérale de 
son intention de réduire ses achats d'actifs, et le brusque 
décrochage du marché obligataire allemand en avril 2015 après un 
an et demi de hausse quasi-ininterrompue.  
    L'un et l'autre se sont traduits par une nette remontée des 
taux et une forte pentification des courbes mais ce mouvement a 
été de courte durée, la tendance à la baisse des taux et à 
l'aplatissement des courbes reprenant rapidement le dessus. 
    Aujourd'hui, les marchés obligataires et actions évoluent à 
des plus hauts historiques ou pas loin et les banques centrales 
semblent de moins en moins enclines à les pousser plus encore à 
la hausse.  
    La récente tension sur les taux longs s'est d'ailleurs 
répercutée sur l'ensemble des marchés. La semaine dernière, Wall 
Street a accusé sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 
février, l'indice Vix  .VIX  mesurant la volatilité des marchés 
actions et souvent présenté comme "l'indice de la peur" a 
pratiquement doublé et les cours du pétrole ont chuté de 8%.  
    "Les marchés obligataires sont tellement dépendants des 
banques centrales que toute impression, même minime, d'un 
changement de leur politique a des effets conséquents", souligne 
Steve Barrow, responsable de la stratégie sur les pays du G10 de 
Standard.  
    Avec le retour de la déflation au Japon et des anticipations 
d'inflation à cinq ans proches de leurs plus bas records aux 
Etats-Unis et au sein de la zone euro, l'inflexion des 
politiques monétaires devrait toutefois rester très graduelle.  
       
 
 (Marc Joanny pour le service français, édité par Marc Angrand) 
 

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