PARIS, 28 juin (Reuters) - Les signes de dégradation du cycle mondial sont toujours présents et poussent à la prudence sur les actions des marchés développés prévient Axa IM, qui continue de privilégier en conséquence le portage sur le crédit à haut rendement et la dette émergente. Alors que tous les yeux sont tournés vers la rencontre de samedi entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping dans l'espoir d'une trêve dans la guerre commerciale que les oppose, Laurent Clavel, responsable de la recherche de la société de gestion se fait peu d'illusion. "Nous pourrions ne voir aucune hausse des droits de douane... mais sans parvenir à un accord : avec la course à la présidentielle américaine, les tensions devraient rester vives, érodant ainsi la confiance mondiale", écrit-il dans un point sur la stratégie d'investissement à mi-année. Pour Serge Pizem, responsable de la gestion multi-asset d'Axa IM, les signes de dégradation du cycle mondial sont encore présents et le dernier rapport sur l'emploi aux Etats-Unis peut être considéré comme une autre preuve importante de cette nouvelle trajectoire. Si la société de gestion prévoit toujours une croissance supérieure au potentiel aux Etats-Unis, de 2% au deuxième trimestre et de 2,4% sur l'ensemble de l'année, Laurent Clavel, prévient que "les dommages causés par le durcissement passé des conditions financières pourraient déjà être irrémédiables." Il s'attend à ce que la Réserve fédérale réduise ses taux en septembre et en décembre pour compenser ce resserrement passé des conditions financières. Rappelant les très fortes attentes de baisse des taux des marchés, Serge Pizem note que si la Fed n'a pas l'intention de les resserrer rapidement, elle devra tempérer les anticipations - ce qu'elle a commencé à faire - et que les actions comme les obligations ont tendance à mal réagir dans ce genre de situation. "Si la Fed réduit bel et bien ses taux, l'histoire montre que les marchés réagissent en fonction de la raison qui a motivé ce geste", rappelle-t-il. Si la baisse des taux est liée à un fléchissement de la croissance, l'environnement devient défavorable aux actions, comme cela avait été le cas en janvier 2001 ou en septembre 2007. En revanche, si la Fed conduit des baisses préventives afin de se prémunir contre des risques baissiers futurs alors que la croissance résiste, comme ce fut le cas en juillet 1995 ou en septembre 1998, alors son intervention peut doper les marchés actions. "La marge d'erreur des marchés et de la Fed paraît désormais assez réduite", souligne toutefois Serge Pizem qui ne pense pas que les bons du Trésor américain et le dollar s'éloigneront beaucoup des leurs niveaux actuels compte tenu de ce qu'intègrent déjà leurs valorisations. (Marc Joanny, édité par Blandine Hénault)
GESTION-Axa IM privilégie crédit HY et dette émergente au détriment des actions
information fournie par Reuters 28/06/2019 à 11:24
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