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GESTION 2019-EDRAM parie sur les émergents, forte conviction sur la Chine
information fournie par Reuters 29/01/2019 à 13:11

    * Edram neutre sur les actions après le rallye
    * Reste confiant pour les actions en 2019, surtout
émergentes
    * Les conditions de liquidité vont s'améliorer
    * De la dette turque et vénézuélienne en portefeuille

    PARIS, 29 janvier (Reuters) - Une inflexion de la
contraction de la liquidité mondiale et une croissance en
ralentissement mais encore solide sauf en Europe devraient
bénéficier aux actions cette année, prévoit Edmond de Rothschild
Asset Management qui privilégie les actifs émergents, y compris
la dette, avec une conviction forte sur la Chine. 
    Les marchés actions continuent en général de bien se
comporter dans les périodes de début de fin de cycle comme celle
que nous connaissons actuellement, a rappelé Christophe Caspar,
directeur général délégué en charge de l'asset management de la
société de gestion.
    Il a ajouté que la surperformance attendue des émergents
s'expliquait par l'anticipation d'une stabilisation de
l'économie chinoise, la fin du cycle haussier du dollar et un
retour des flux sur cette classe d'actifs encore sous-évaluée.
    Attribuant la forte correction des marchés d'actifs risqués
en fin d'année dernière principalement à la contraction de la
liquidité mondiale liée à la normalisation des politiques
monétaires des grandes banques centrales, Benjamin Melman,
responsable de l'allocation d'actifs et des dettes souveraines
d'EDRAM, a souligné que le pire en la matière était passé. 
    "Les conditions de liquidités, sans être bonnes, ne vont
plus se dégrader et devraient même s'améliorer dans la deuxième
partie de l'année", a-t-il dit, soulignant que le rallye des
marchés du début de l'année avait été déclenché par les
déclarations du président de la Réserve fédérale américaine,
Jerome Powell, sur un possible infléchissement du rythme de
réduction du bilan de la Fed. 
    Il note par ailleurs que la dernière réunion de politique
monétaire de la Banque centrale européenne a confirmé son biais
toujours accommodant et ouvert la perspective de nouvelles
opérations de refinancement à long terme (LTRO), sans doute en
juin.
    Pour EDRAM, si l'économie mondiale ralentit, elle demeure
bien orientée avec une croissance attendue à 2,7% cette année
aux Etats-Unis, toujours au-dessus du potentiel, et soutenue par
une croissance des salaires réels et un effet positif sur le
pouvoir d'achat des ménages de la baisse des cours du pétrole. 
    Si la société de gestion est pessimiste sur l'Europe, "en
perte de compétitivité par rapport au reste du monde, y compris
l'Allemagne, et plombée par une accumulation de risques
politiques", elle est beaucoup plus confiante sur la Chine. 
    Les autorités chinoises ont une capacité assez forte de
contrôle de leur économie et ont mis en oeuvre d'importantes
mesures de relance budgétaire et des mesures ciblées de soutien
monétaire qui ne remettent pas en cause la réussite obtenue dans
la réduction de l'endettement et l'endiguement de la finance
parallèle (shadow banking), a fait valoir Benjamin Melman.
    
    NEUTRALITE SUR LES ACTIONS APRES LE RALLYE DE DEBUT D'ANNEE
    La poursuite de la croissance mondiale à un rythme ralenti
est compatible avec une croissance des profits des entreprises
des pays développés de l'ordre de 5%, inférieur au consensus de
ce début d'année, et une performance des indices de l'ordre de
10%. 
    Au vu de la vigueur du rallye des Bourses mondiales déjà
intervenu et de marchés boursiers correctement valorisés, EDRAM,
dont le dernier comité de gestion s'est tenu vendredi, a pris
des profits et est revenu à neutre sur les actions. 
    La société de gestion reste néanmoins constructive sur la
classe d'actifs sur l'année et privilégie les émergents, 
notamment la Chine, en mettant en avant trois facteurs. 
    "Un changement de perception très important sur la Chine
pourrait intervenir en cours d'année si l'économie chinoise se
maintient et si un accord commercial avec les Etats-Unis, auquel
les deux pays ont intérêt, est conclu", a dit Benjamin Melman. 
    Les actifs émergents devraient aussi bénéficier de la fin
prochaine du cycle de resserrement monétaire aux Etats-Unis et
de l'arrêt de la hausse du dollar qui les a pénalisés. 
    Enfin, les actions émergentes demeurent décotées et si elles
ont bénéficié d'un retour de flux d'investissement, les
investisseurs demeurent encore sous-exposés à cette classe
d'actifs.
    
    EXPOSITION SUR LES DETTES VENEZUELIENNE ET TURQUE
    EDRAM recommande aussi une exposition à la dette émergente
et a notamment maintenu au sein de son fonds EdR Emerging Bonds
des positions sur les dettes vénézuélienne et turque en dépit de
fortes turbulences. 
    "Au Venezuela, la situation de Maduro (le président en
exercice défié par le président du Parlement Juan Guaido, NDLR)
est intenable, le régime se délite même s'il est impossible de
dire quand et comment il va tomber", a dit Benjamin Melman. 
    Mais la dette vénézuélienne en devise se traite à 30% du
pair et le pays, qui était très peu endetté avant la crise avec
une dette publique de l'ordre de 40% du PIB, dispose des plus
importantes réserves de pétrole au monde, a-t-il rappelé. 
    Il juge qu'un réaménagement de la dette vénézuélienne devra
sans doute intervenir tôt ou tard mais qu'il pourrait se limiter
à une restructuration "soft" sous forme d'un rééchelonnement.
    Les actifs turcs ont beaucoup souffert des tensions entre
Ankara et Washington qui ne sont pas réglées, mais "le pays
reste économiquement fort, le déficit courant s'est résorbé avec
la dépréciation de la livre turque et la crédibilité de la
politique économique commence à s'installer", a dit Benjamin
Melman en référence notamment aux pressions exercées par le
président turc Tayyip Recip Erdogan sur la banque centrale. 
    "Si la relation avec les Etats-Unis ne devient pas hostile,
ce qui semble devoir être le cas, ce pays qui a beaucoup
souffert doit bénéficier d'un retour en meilleure grâce sur le
marché." 
    

 (Marc Joanny, édité par Blandine Hénault)
 

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