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GB-Le vote Farage pèse sur le Brexit
information fournie par Reuters 27/05/2019 à 14:42

 (Actualisé avec réactions des conservateurs et travaillistes,
changement de mot-clé, photo et vidéo disponibles)
    SOUTHAMPTON, Angleterre, 27 mai (Reuters) - Fort de la large
victoire de son Parti du Brexit nouvellement créé aux élections
au Parlement européen, l'eurosceptique Nigel Farage a demandé à
participer dès lundi à des négociations avec les conservateurs
sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
    Le Parti du Brexit a laminé ses adversaires lors des
européennes, organisées jeudi dernier au Royaume-Uni, avec 31,6%
des voix devant les Libéraux-démocrates pro-européens (18,6%),
les travaillistes (14,1%), les Verts (11,1%) et les
conservateurs au pouvoir, relégués à une humiliante cinquième
place avec 8,7% des suffrages. 
    Nigel Farage, qui avait poussé à l'organisation du
référendum de 2016 sur le Brexit à l'époque où il dirigeait
l'Ukip (Parti de l'indépendance du Royaume-Uni), avant de se
mettre en retrait, entend de nouveau peser sur l'avenir du pays
après le désaveu subi par les Tories.
    "Nous devons faire partie de l'équipe désormais, ça me
paraît évident", a déclaré le dirigeant eurosceptique à Reuters
lors du dépouillement des bulletins à Southampton, dans le sud
de l'Angleterre.
    Alors que les conservateurs se préparent à élire un nouveau
dirigeant à la place de la Première ministre démissionnaire
Theresa May, Farage entend obtenir la garantie que le
Royaume-Uni sortira bien de l'UE au plus tard le 31 octobre,
avec ou sans accord - et de préférence sans accord.
    "Si nous ne sortons pas ce jour-là, vous pouvez vous
attendre à ce que le Parti du Brexit répète ce genre de
performance aux prochaines élections législatives", a-t-il
prévenu.
    Si aucun dirigeant politique britannique ne veut voir Farage
participer de près ou de loin aux négociations avec l'UE, sa
popularité chez les partisans du Brexit devrait peser sur la
tonalité de la campagne interne au Parti conservateur pour la
succession de Theresa May.
    
    "SI L'ON CONTINUE COMME ÇA, ON SERA VIRÉS"
    Les prétendants à la succession de la Première ministre ont
tous estimé lundi que les résultats des européennes traduisaient
la volonté des Britanniques de quitter l'Union européenne, avec
ou sans accord. 
    "Si l'on continue comme cela, on sera virés", a prédit Boris
Johnson, pour l'instant donné favori pour le 10, Downing Street.
    "Nous pouvons et devons réaliser le Brexit. Aucune personne
sensée ne chercherait exclusivement à obtenir une sortie sans
accord. Aucune personne responsable n'exclurait une sortie sans
accord", a écrit l'ancien ministre des Affaires étrangères et
ardent défenseur du Brexit dans une tribune parue dans le
Telegraph. 
    "Si nous sommes courageux et optimistes, nous pourrons
obtenir un bon accord avec nos amis de l'autre côté de la
Manche, à la date voulue - le 31 octobre - et commencer à
répondre aux espoirs et aux ambitions de notre peuple", a-t-il
ajouté. 
    Du côté du Labour, on insiste plutôt sur la nécessité de
consulter les Britanniques, que ce soit par de nouvelles
élections législatives ou par référendum, et d'éviter toute
sortie sans accord. 
    "Cette question devra être à nouveau soumise au peuple", a
déclaré le chef du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, dans un
communiqué.
    Si le parti du Brexit sort grand vainqueur des élections au
Parlement européen, trois formations ouvertement pro-européennes
- les Libéraux-démocrates, les Verts et Change UK - cumulent à
elles trois plus de 30% des voix. 
    "Loin de fournir un verdict clair, le résultat (des
européennes) souligne combien il sera difficile de trouver une
issue au processus du Brexit qui puisse satisfaire une nette
majorité d'électeurs", relève le politologue John Curtice. 
    
    VOIR AUSSI 
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    ENCADRE Comment sera choisi le successeur de May
 

 (William James, Elizabeth Piper 
Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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