LONDRES, 18 février (Reuters) - Les entreprises britanniques comptent augmenter les salaires de base d'un pourcentage sans équivalent depuis au moins sept ans car elles ont du mal à recruter et elles doivent s'aligner sur la concurrence, révèle une étude du Chartered Institute of Personnel and Development (CIPD), un organisme spécialisé dans les ressources humaines. Cette augmentation serait de 2,5% en moyenne, le pourcentage le plus élevé depuis que cette étude existe, soit depuis 2012. Le marché du travail britannique résiste bien au contexte du Brexit, avec un taux de chômage au plus bas depuis le milieu des années 70, et ce malgré un ralentissement économique général qui provoque un tassement de l'investissement et a réduit la croissance de 2018 à son niveau le plus bas depuis 2012. Les données salariales officielles publiées mardi, et qui, à la différence de celles du CIPD, intègrent divers éléments externes, devraient montrer une hausse des rémunérations au plus haut depuis 2008, de 3,5% annuels au dernier trimestre de 2018, suivant une enquête Reuters. L'inflation est la principale raison avancée par les entreprises interrogées par le CIPD pour anticiper une hausse des salaires dépassant 2% et on peut se demander si cette poussée ne sera pas momentanée dans la mesure où l'inflation est retombée en deçà de ce pourcentage. Difficultés à recruter et nécessité de suivre le rythme des revalorisations salariales de la concurrence sont d'autres motifs évoqués pour augmenter les rémunérations de plus de 2%. Cela étant, en termes réels, les salaires restent inférieurs à ce qu'ils étaient avant la crise financière mondiale survenue voici plus de 10 ans. Et ceci s'explique par une productivité stagnante, de l'avis du CIPD. "La productivité est inférieure de 22% à ce qu'elle aurait été si la tendance pré-crise s'était maintenue; en conséquence, la croissance des salaires est dramatiquement à la traîne", dit Jon Boys, économiste du CIPD. Par ailleurs, les traitements de la fonction publique n'augmenteront pas autant que les salaires du secteur privé, avec une hausse de 1,1% attendue cete année, après une brève poussée à 2%. En conséquence, les revalorisations salariales dans l'ensemble de l'économie après négociation restent inchangées à 2%. (David Milliken Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Blandine Hénault)
GB-Hausses salariales les plus élevées depuis 7 ans au moins
information fournie par Reuters 18/02/2019 à 09:30
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