Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-Soprema ouvre la voie au recyclage des PET complexes
information fournie par Reuters 09/07/2019 à 17:10

    STRASBOURG, 9 juillet (Reuters) - Présentée comme une
première mondiale, l’unité de recyclage d’emballages en PET
complexes inaugurée mardi à Strasbourg par l’entreprise Soprema,
doit contribuer à tenir les objectifs français et européens en
matière d’économie circulaire.
    Seuls 26% des emballages en plastique sont aujourd’hui
recyclés en France et pratiquement aucun, sinon comme énergie, à
travers l’incinération, dès lors qu’il s’agit des polyéthylènes
téréphtalates (PET) complexes, tels que barquettes alimentaires
multicouches ou bouteilles de lait stérilisé opaques.
    L’objectif du gouvernement est de parvenir à 100% de
recyclage pour toutes les matières plastiques en 2025.
    Soprema, une entreprise familiale spécialiste internationale
en matière d’étanchéité et d’isolation du bâtiment, y voit une
opportunité, notamment pour "réduire sa dépendance à l’énergie
fossile", en l’occurrence le pétrole, explique son président,
Pierre-Etienne Bindschedler.
    Sopraloop, le procédé qu’elle a mis au point en partenariat
avec Citeo, l’ex-Eco Emballage, permet à Soprema de produire, à
partir du PET, le polyol, un des deux composants des mousses de
polyuréthane qu’elle utilise dans l’isolation.
    Les emballages, bouteilles, barquettes en plastiques et
autres, sont d’abord triés pour éliminer les "contaminants" puis
broyés et lavés pour être transformés en paillettes, lesquelles
sont enfin "dépolymérisées" par adjonction d’additifs au sein
d’un réacteur.
    "Il s’agit d’un procédé non breveté. C’est avant tout un
savoir-faire industriel", précise François China, directeur
industriel de l’entreprise.
    Sopraloop, en service depuis janvier dans un entrepôt de la
zone portuaire de Strasbourg, est en mesure de produire 5.500 de
polyol par an, à partir de 3.500 tonnes de déchets. L’objectif
est de doubler d’ici cinq ans pour parvenir à 10.000 tonnes à
partir de 5.500 à 6.000 tonnes de PET, avant de créer d’autres
unités de recyclage au sein du groupe.
    Soprema a investi sept millions d’euros dans l’installation,
dont une subvention de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et
de la maîtrise de l’énergie. Le prix de revient du polyol est
qualifié d’intéressant, notamment en ce qu’il met l’industriel à
l’abri des fluctuations souvent très fortes du marché.
    D’autres procédés, pour d’autres finalités, devraient voir
le jour prochainement chez d’autres industriels en France. "On
est sur une filière en création", souligne Sophie Genier,
directrice des services recyclage chez Citeo.
    "En France, 130.000 tonnes de déchets en PET ne sont pas
recyclés chaque année", rappelle François China.

 (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.