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France-Réponse au "grand débat" dans "les prochains jours"
information fournie par Reuters 10/04/2019 à 17:38

    * Macron "prendra la parole", format toujours inconnu
    * Philippe cite haut débit, baisse des impôts et
collectivités
    * Marge de manoeuvre budgétaire réduite 

 (Actualisé avec déclarations Philippe devant le Sénat)
    PARIS, 10 avril (Reuters) - La réponse de l'exécutif au
"grand débat" national, qui a permis de montrer "un visage
apaisé, digne et respectueux" de la démocratie face aux
violences qui ont émaillé les manifestations des "Gilets
jaunes", sera connue dans "les prochains jours", a confirmé
mercredi Emmanuel Macron lors du conseil des ministres.
    Le chef de l'Etat "s'est félicité" devant ses ministres "de
ce que notre démocratie pouvait avoir montré un visage apaisé,
certes moins spectaculaire que les images des samedis de casse,
mais un visage à la fois digne et respectueux", a rapporté la
porte-parole du gouvernement lors du compte rendu du conseil. 
    "Il a indiqué qu'une réponse serait apportée à son niveau
dans les prochains jours (...) et que cette réponse
s'intégrerait dans le renouvellement du cadre de notre projet
national et de notre projet européen", a ajouté Sibeth Ndiaye.
"Il sera amené à prendre la parole sous une forme qu'il ne
m'appartient pas de dévoiler".
    Selon les organisateurs, 1,5 million de Français ont
participé d’une façon ou d’une autre au "grand débat" lancé le
15 janvier et conçu comme une réponse à la crise des "Gilets
jaunes", notamment via quelque 1,9 million de contributions sur
internet et plus de 10.000 réunions locales. 
    Lors d'un discours devant l'Assemblée nationale mardi, le
Premier ministre Edouard Philippe a promis des "décisions 
puissantes et concrètes", fidèles "à l'esprit de dépassement de
cette majorité - loin des vieux clivages -, où les valeurs de
justice, d'intérêt général et d'efficacité sont les boussoles de
l'action publique"  .    
    A l'approche de l'intervention présidentielle, le mystère
demeure sur les pistes qui seront retenues in fine par
l'exécutif. Sans entrer dans le détail des mesures à venir, le
Premier ministre a cité mardi l'importance de prendre des
mesures en matière de fiscalité, d'organisation des territoires
et de réforme institutionnelle. 
    
    "INDIFFÉRENTS À EUX"
    Mercredi devant les sénateurs, Edouard Philippe a de nouveau
évoqué le "mur de défiance, voire le mur de haine" qui sépare
les citoyens de leurs représentants que sont les élus, à
l'exception des maires, les hauts fonctionnaires, les syndicats
ou encore les journalistes.     
    Les Français "ont souvent le sentiment que ceux qui décident
pour eux sont loin d'eux, à la fois différents d'eux et
indifférents à eux", a-t-il fait remarquer.  
    "Jamais les collectivités territoriales n'ont bénéficié
d'autant de moyens financiers", a-t-il aussi déclaré, sous les
protestations d'un Sénat en majorité à droite, considéré comme
l'assemblée des territoires. Prônant un "juste équilibre entre
l'Etat central et l'Etat local", il a invité à "redéployer du
service public, des fonctionnaires sur le terrain en leur
donnant le pouvoir et les moyens d'agir localement". 
    Au chapitre des chantiers à accélérer, il a cité l'objectif
du "très haut débit pour tous d'ici 2022", la construction de
tronçons de routes nationales, le plan "action coeur de ville"
et la réforme du système de santé. 
    "Le grand débat nous invite maintenant à aller plus loin
dans la baisse des impôts", a-t-il ajouté, s'engageant à "aller
plus loin" mais pas "au prix du creusement d'une dette qui est
en réalité un impôt pour les générations futures".
    La marge de manoeuvre budgétaire de l'exécutif s'annonce
réduite depuis l'annonce début décembre de mesures en faveur du
pouvoir d'achat chiffrées à dix milliards d'euros. 
    Evoqué lors du conseil des ministres, le programme de
stabilité et le programme national de réformes "ne tient
évidemment pas compte de ce que seront les points de sortie du
grand débat mais de la souplesse a été donnée de manière à ce
que les décisions qui seront prises puissent être intégrées et
répondre aux impératifs de la trajectoire", a dit Sibeth Ndiaye.

 (Marine Pennetier et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
 

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