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France-Le cas Conforama, symbole des mues dans le commerce-Pannier-Runacher
information fournie par Reuters 02/07/2019 à 17:34

    * Près de 2.000 emplois menacés chez le fabriquant de
meubles
    * Dans le même temps, Amazon embauche en France 
    * Les commerces traditionnels basculent vers le numérique

 (Actualisé avec communiqué de Conforama §§8-9)
    PARIS, 2 juillet (Reuters) - L'annonce de 1.900 suppressions
d'emplois à Conforama illustre une transformation profonde du
commerce traditionnel, a estimé mardi la secrétaire d'Etat
auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Agnès
Pannier-Runacher.
    La chaîne de distribution de meubles bon marché, de
décoration et d'électroménager, propriété du groupe sud-africain
Steinhoff  SNHJ.J , va fermer 42 de ses 235 magasins en France,
au moment où le géant du commerce en ligne Amazon annonce la
création de 1.800 emplois dans l'Hexagone.  
 
    "Les magasins traditionnels font face effectivement à une
transformation très profonde", a déclaré Agnès Pannier-Runacher
à Sud-Radio. "Et c'est vrai que la coïncidence des deux
chiffres, 1.800 recrutements chez Amazon, 1.900 suppressions
d'emplois chez Conforama, montre bien cette transformation."
    Elle a cependant fait valoir que la situation de Conforama
et de ses 14.000 salariés, dont 9.000 salariés français, était
"particulière".
    "La maison mère est une société sud-africaine qui vient de
traverser beaucoup de difficultés qui n'ont rien à voir avec
Conforama mais dont Conforama paye un peu les pots cassés", a
dit la secrétaire d'Etat. 
    "On les a accompagnés pour éviter la cessation de paiement
ces deux dernières années ; aujourd'hui le pouvoir a été repris
par les créanciers", a ajouté Agnès Pannier-Runacher.
    L'objectif du gouvernement est maintenant d'essayer de
réduire le plan social et de s'assurer qu'un maximum de
personnes pourront retrouver un emploi, a-t-elle souligné. 
    Dans un communiqué publié mardi, Conforama confirme "la
fermeture de magasins déficitaires et sans espoir de
redressement : 32 magasins Conforama et 10 magasins Maison
Dépôt", assortie de la suppression de 1.900 emplois. L'enseigne
ajoute que ses "164 autres magasins permettraient de conserver
un fort maillage du territoire français".   
    "Depuis 2013, Conforama en France a cumulé des pertes qui
s’élèvent à près de 500 millions d’euros", ajoute le groupe, qui
justifie des mesures "fortes et rapides afin d’assurer la
pérennité de Conforama et de sauvegarder le plus d’emplois
possible sur le long terme."
    
    COMITÉ D'ENTREPRISE DE CONFORAMA LE 11 JUILLET 
    Le comité central d'entreprise (CCE) initialement prévu
mardi matin au siège de Conforama à Lognes (Seine-et-Marne) a
été reporté au 11 juillet, a-t-on appris de source syndicale. 
    Alors que 20% des emplois du groupe sont menacés, des
débrayages ont notamment eu lieu mardi au magasin du Pont-Neuf à
Paris ainsi qu'à Béthune, Saint-Omer et Leers, dans les
Hauts-de-France, selon cette même source. 
    La Fédération des employés et cadres du commerce Force
ouvrière appelle à une "grève immédiate et illimitée dans les
magasins durant toute la procédure du plan social", a dit à
Reuters Didier Pienne, délégué FO de Conforama, qui prédit
quatre mois de procédure "au minimum" dans le cadre d'un plan de
sauvegarde de l'emploi (PSE). 
    "Conforama est une enseigne très populaire et le combat pour
l'emploi n'est jamais symbolique", a-t-il souligné. "Derrière,
il y a des familles, des personnes qui ont crédit, qui vont
partir en congés alors que leur magasin va fermer."
    De façon générale, les commerces traditionnels sont en train
de basculer vers le numérique, a souligné Agnès
Pannier-Runacher.
    "Dans les cinq ans qui viennent, il est absolument
indispensable, pour les indépendants comme pour les grandes
enseignes, d'avoir a minima un canal de communication sur
internet pour pouvoir attirer les clients", a poursuivi la
secrétaire d'Etat. "Il faut absolument accompagner les
commerçants. C'est ce qu'on fait."
    "C'est une transformation des emplois (...) avec un risque
de casse sociale et c'est pour ça qu'on est extrêmement attentif
à pousser les entreprises à anticiper ces situations", a-t-elle
conclu. "Le magasin physique a de l'avenir mais il doit
transformer sa façon d'accueillir le client et il doit avoir
nécessairement une continuité en ligne."

 (Emmanuel Jarry, avec Elizabeth Pineau, édité par Yves
Clarisse)
 

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