PARIS, 11 janvier (Reuters) - La centrale électrique de Cordemais, en Loire-Atlantique, pourrait continuer à fonctionner après 2022 avec une part de charbon, selon un courrier du ministre de la Transition écologique que Reuters a pu consulter vendredi. Dans cette lettre, adressée aux syndicats de Cordemais, François de Rugy réaffirme l'engagement d'Emmanuel Macron et du gouvernement, maintes fois répété, de fermer les quatre dernières centrales à charbon d'ici à la fin du quinquennat. Mais il invoque parallèlement "la nécessité de préserver la sécurité d'approvisionnement, dans un contexte marqué par les incertitudes relatives notamment aux dates de mise en service de l'EPR de Flamanville et de construction de la centrale de Landivisiau (fonctionnant au gaz-NDLR)". Il fait donc état de la possibilité de poursuivre l'activité sur le site de Cordemais au-delà de 2022, mais simplement comme une "hypothèse" à ce stade. Dans ce cas de figure, le charbon serait remplacé par "un combustible obtenu à partir de biomasse densifiée" et seulement pour un "nombre d'heures limité aux besoins du réseau", avec la possibilité de recourir en appoint au charbon "dans des proportions ne dépassant pas toutefois 20% des volumes totaux". François de Rugy qualifie d'"intéressant" ce projet d'EDF EDF.PA , baptisé Ecocombust. Aux questions de qualité de l'air et de sécurité d'approvisionnement se mêlent des enjeux sociaux, les syndicats étant décidés à obtenir le maintien de l'activité sur les sites des quatre centrales à charbon françaises. Le ministre de la Transition écologique a reçu jeudi les syndicats de Cordemais auxquels il aurait assuré, selon un communiqué de la CGT, que l'échéance de 2022 ne serait plus un "verrou". La décision définitive dépendra notamment d'une analyse que RTE, gestionnaire des lignes à haute tension française, doit remettre au ministère dans les prochaines semaines, est-il précisé dans le courrier de François de Rugy. Dans son bilan prévisionnel 2018, RTE jugeait que les unités de production de Cordemais pourraient être fermées après le démarrage de l'EPR de Flamanville, "mais pas avant". Le raccordement au réseau de la centrale nucléaire de nouvelle génération n'est pas prévu avant l'an prochain. (Simon Carraud, avec Benjamin Mallet, édité par Yves Clarisse)
France-La centrale à charbon de Cordemais pas forcément condamnée
information fournie par Reuters 11/01/2019 à 13:26
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