Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-La baisse des impôts des ménages au coeur du budget 2020
information fournie par Reuters 27/09/2019 à 01:01

    * 10,2 mds de baisses de prélèvements, dont 9,3 mds pour les
ménages
    * Une croissance à soutenir face au ralentissement mondial
    * Pas de réduction des effectifs de la fonction publique
d'Etat en
2020

    PARIS, 27 septembre (Reuters) - Le projet de budget pour
l'an prochain, qui sera présenté vendredi en conseil des
ministres, met l'accent sur les baisses d'impôts pour les
ménages, après une année 2019 marquée par la contestation des
"Gilets jaunes" et vise à soutenir l'économie française face au
ralentissement de la croissance mondiale et européenne. 
    Sur un total de 10,2 milliards de baisses des prélèvements
obligatoires prévues en 2020, les allègements se chiffrent à 9,3
milliards d'euros pour les ménages et près d'un milliard pour
les entreprises, selon les chiffres présentés jeudi à la presse
par le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire,
et son collègue de l'Action et des Comptes publics, Gérald
Darmanin. 
    "Nous tenons (la) politique de l'offre" engagée depuis le
début du quinquennat, a déclaré Bruno Le Maire, en expliquant
qu'au-delà de la "constance" de la politique budgétaire, le
gouvernement voulait aussi "apporter des réponses (...) à la
crise sociale que la France a traversée et (...) au
ralentissement marqué de la croissance mondiale et de la
croissance dans la zone euro."    
    Après un début de quinquennat marqué par des baisses de
prélèvements plus conséquentes pour les entreprises et les
investisseurs, les ménages seront les principaux bénéficiaires
des allègements cette année. 
    Outre la baisse de cinq milliards d'euros de l'impôt sur le
revenu pour les classes moyennes annoncée au printemps par
Emmanuel Macron à l'issue du "grand débat national", les
Français profiteront aussi de la suppression intégrale de la
taxe d'habitation (pour 80% des ménages, soit plus de trois
milliards d'euros) et de la défiscalisation des heures
supplémentaires votée en fin d'année dernière sur fond de crise
des "Gilets jaunes".
    De leur côté, les entreprises verront leurs prélèvements
baisser de près d'un milliard d'euros, notamment grâce à la
baisse de l'impôt sur les sociétés (IS) dont le taux s'établira
à 25% pour toutes les entreprises en 2022 conformément aux
engagements de campagne d'Emmanuel Macron, malgré une baisse
moins rapide que prévu. 
    
    30 MILLIARDS D'EUROS DE BAISSE D'IMPÔTS DEPUIS 2017
    Au total, "30 milliards d'euros, c'est la baisse d'impôts
constatée - 10 pour les entreprises, 20 pour les ménages" -
depuis 2017", a souligné Gérald Darmanin. 
    Le taux de prélèvements obligatoires devrait ainsi revenir à
44,3% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain, en baisse
de 0,3 point par rapport à cette année et de 0,9 point par
rapport à 2017, soit près de l'objectif fixé à un point pour
l'ensemble du quinquennat.
    Pour financer ces mesures dans un contexte de ralentissement
de la croissance (1,3% attendu l'an prochain après 1,4% cette
année) d'une économie française plus résistante que celle des
pays voisins, le gouvernement a choisi d'infléchir la
trajectoire de baisse du déficit public. 
    Initialement prévu à 2,0% du PIB l'an prochain, il devrait
finalement s'établir à 2,2% après avoir atteint 3,1% en 2019
(dont 0,8 point d'impact ponctuel de la transformation du crédit
d'impôt pour la compétitivité et pour l'emploi - CICE - en
baisse de charge pérenne). 
    "Le rétablissement des finances publiques (...) reste notre
ligne stratégique", a assuré Bruno Le Maire en soulignant la
nécessité de favoriser l'investissement et la consommation face
au "risque de ralentissement marqué en 2020" et de tenir compte
des "attentes des Français" après une crise sociale majeure. 
    Soucieux de ne pas attiser la contestation alors que
s'engage le débat sur le projet de réforme des retraites, le
gouvernement a ainsi revu à la baisse les efforts d'économies et
de réduction des dépenses publiques. 
    
    47 SUPPRESSIONS DE POSTES EN 2020
    Face aux critiques, il a par exemple renoncé précipitamment
cette semaine à la limitation d'une niche fiscale en faveur des
personnes de plus de 70 ans pour l'emploi d'une aide à domicile.
 
    L'objectif de campagne de 50.000 suppressions de postes dans
la fonction publique d'Etat sur le quinquennat a également été
abandonné. Déjà abaissé à 15.000 en juillet  , il est
désormais ramené à 10.500 selon Gérald Darmanin. 
    Seules 47 suppressions nettes de postes devraient survenir
dans la sphère de l'Etat l'an prochain, après 4.164 cette année.
    Les entreprises devraient quant à elles contribuer aux
économies à hauteur de plus d'un milliard d'euros, entre la
baisse plus lente que prévu de l'IS et la réduction de niches
sociales et fiscales (suppression progressive de l'avantage
fiscal sur le gazole non routier, évolution de la niche mécénat
ou encore réduction de la déduction forfaitaire spécifique, un
abattement de cotisations sociales, par exemple).  
    Mais le principal poste d'économies reste la charge de la
dette (huit milliards d'euros en 2020 après trois milliards en
2019), allégée par des taux d'intérêt plus faibles que prévu.
    Finalement, si le gouvernement a d'ores et déjà presque tenu
l'engagement de campagne d'Emmanuel Macron d'une baisse d'un
point de PIB du taux de prélèvements obligatoires, celui d'une
baisse de trois points de la dépense publique ne le sera pas.
    "Nous ne serons pas tout à fait aux trois points qui étaient
indiqués en début du début de quinquennat mais nous devrions
être aux alentours de 2,3 points d'ici la fin du quinquennat,
c'est-à-dire proche de ce que nous nous étions fixé comme
objectif", a dit Bruno Le Maire à la presse. 
    L'an prochain, la dépense publique en volume devrait
progresser de 0,7% comme en 2019, ce qui représente environ 25
milliards d'euros.
    Quant à la dette publique - pour laquelle l'objectif initial
était une réduction de cinq points sur le quinquennat - elle
sera seulement stabilisée en 2020, à 98,7% contre 98,8% en 2019.

 (Myriam Rivet et Leigh Thomas, édité par Arthur Connan)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.