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France-Investissement 2019 au moins stable pour 52% des entreprises
information fournie par Reuters 15/05/2019 à 13:08

    * Investissement en hausse malgré la croissance plus faible 
    * Les retards accumulés pendant la crise se comblent
lentement

    PARIS, 15 mai (Reuters) - Une entreprise française sur deux
prévoit d'investir au moins autant cette année qu'en 2018 et
moins d'un quart (23%) ambitionne d'en faire plus en la matière,
selon une étude publiée mercredi par l'assureur crédit Euler
Hermes.
    Elles sont en outre 31% qui ne se voient pas investir du
tout en 2019.
    Ces résultats sont en retrait sensible par rapport à la même
enquête menée il y a deux ans, où deux tiers des entreprises
interrogées envisageaient de stabiliser au moins leurs
investissements  d'une année sur l'autre, 32% de les augmenter
et 14% seulement de ne rien faire.
    La croissance française a connu entretemps un net
ralentissement, passant de 2,3% en 2017 à 1,6% en 2018. Elle
tomberait cette année à 1,2% du fait notamment du manque de
dynamisme de la consommation des ménages (+1,1%), selon les
économistes Euler Hermes, dont les prévisions de PIB
s'inscrivent en deçà du scénario du gouvernement (+1,4%).
    Dans ce contexte, la croissance des chiffres d’affaires des
entreprises devrait être limitée à 2,5% en 2019, après +3,1% en
2018 et +6,6% en 2017, mais avec une inflation elle aussi plus
faible (+1,3% en 2019, après +1,8% en 2018), ce qui devrait  
contribuer à un rebond de leurs marges.
    A 32,7% attendu cette année (+0,9 point par rapport à 2018,
le niveau moyen de ces marges reste toutefois inférieur à celui
prévalant avant la crise (33,5% en 2008).
    
    TOUJOURS DES RETARDS 
    Coincées qu'elles sont entre manque de débouchés et besoin
de reconstitution de leurs marges, Euler Hermes voit les
entreprises françaises rester prudentes cette année en termes
d'investissements, avec une croissance là aussi en retrait par
rapport aux années précédentes (+2,9% après +3,9% en 2018 et 
+4,4% en 2017).
    En conséquence, le déficit d'investissement des entreprises
par rapport à la tendance d'avant-crise devrait mettre encore de
temps à se résorber, juge Euler Hermes.
    Ce retard cumulé était encore estimé à 40 milliards d'euros
en 2014 puis 28 milliards en 2018. Au rythme actuel, il devrait
s’élever à 22 milliards en 2020. "Nous estimons qu’il ne serait
comblé que d’ici la fin d’année 2026", indique Stéphane Colliac,
économiste France de l'assureur crédit.
    A une courte majorité (52%), les entreprises françaises
prévoient d'autre part des investissements à caractère
"offensif" (augmentation des capacités de production, recherche
& développement, accès à de nouvelles technologies, nouvelle
activité ou croissance externe). 
    La part des investissements défensifs prévus (renouvellement
des capacités de production, mise aux normes) augmente de son
côté de deux points par rapport à la précédente enquête dans un
contexte de hausse des carnets de commandes et des taux
d'utilisation  des capacités par rapport à 2017.
    Les entreprises sont enfin 33% qui disent avoir augmenté
l'an passé leurs investissements dans le digital, un secteur où
la France est en retard par rapport à ses voisins, et 53% à
vouloir investir autant ou plus dans ce domaine en 2019.
    L'enquête Euler Hermes a été menée en mars auprès de 601
entreprises exportatrices, pour deux tiers des PME et actives
pour un peu moins de 40% dans l'industrie, 27% dans le BTP et le
reste  dans le commerce et les services.

 (Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)
 

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