PARIS, 11 juillet (Reuters) - La baisse des défaillances d'entreprises amorcée à la fin de l'hiver s'est accentuée au deuxième trimestre en France, leur niveau retombant à un plus bas depuis le printemps 2008, selon des données publiées jeudi par le cabinet d'études Altares. Leur nombre a diminué de 3,1% sur le trimestre pour s'établir à 12.347. Mais le total des emplois menacés par les procédures ouvertes sur la période a légèrement augmenté (+1.200 à 41.000) du fait de l'augmentation de la taille des entreprises concernées. Par comparaison, la baisse avait été de 1,0% au premier trimestre malgré un début d'année 2019 marqué par un bond de 11% sur le seul mois de janvier dans le sillage d'un deuxième semestre 2018 où les défaillances avaient repris le chemin de la hausse. Dans un communiqué, Thierry Millon, directeur des études Altares, souligne que le dispositif d'aides mis en place par les pouvoirs publics à partir de fin novembre 2018 pour les professionnels dont l'activité a souffert du mouvement de protestation des "Gilets jaunes" "semble avoir permis aux 'petits' entrepreneurs de tenir" pour l'instant. Un diagnostic également évoqué par la Direction générale des entreprises. Si les TPE représentent la très grande majorité des entreprises défaillantes (94%), leur nombre a reculé de 2,5% par rapport au deuxième trimestre 2018. La tendance a été encore plus favorable chez les PME de 10 à 99 salariés(-14,3%). Mais les grosses PME (plus de 100 salariés) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire) défaillantes ont vu leur nombre bondir de 62,5% sur la période avril-juin : 39 d’entre-elles sont tombées en défaillances, soit trois défauts chaque semaine, d'où la hausse des emplois menacés par ces procédures. Parmi les défaillances les plus marquantes du trimestre, figurent le transporteur Vortex (994 emplois), le fabricant de meubles Parisot (500) ou la maison de couture Sonia Rykiel 365). Selon Thierry Millon, la fin des mesures d’accompagnement des entreprises et commerces mises en place fin 2018 "va naturellement sonner le rappel des paiements et cotisations en retard et tous n’auront pas récupéré la trésorerie pour effectuer ces règlements." "Néanmoins les conditions de business s’améliorent lentement" et le regain de pouvoir d'achat lié aux mesures d'urgence votées fin 2018 en réponse au mouvement des Gilets jaunes "pourrait bien permettre de tirer la consommation du second semestre et la croissance", ajoute-t-il. Le point sur la conjoncture française ECO/FR Graphique: Les chiffres clés de l'économie http://tmsnrt.rs/2B7G9qP (Yann Le Guernigou, édité par Myriam Rivet)
France-Défaillances d'entreprises en nette baisse au T2-Altares
information fournie par Reuters 11/07/2019 à 06:00
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