Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-Castaner certain de tenir l'auteur de l'attentat de Lyon
information fournie par Reuters 28/05/2019 à 12:52

    * Le principal suspect est "assez peu loquace"
    * Pour Castaner, il voulait tuer 
    * Ses motivations restent obscures
    * Le parquet recadre le ministre

 (Actualisé avec communiqué du parquet)
    PARIS, 28 mai (Reuters) - Le ministre français de
l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est déclaré certain, mardi,
que la police tenait l'auteur de l'attentat de vendredi à Lyon,
une appréciation critiquée par le parquet qui rappelle que
l'enquête est couverte par le secret.
    Jusqu'ici inconnu de la police et de la justice, l'étudiant
en informatique de 24 ans de nationalité algérienne arrêté lundi
est soupçonné d'avoir déposé vendredi après-midi un colis piégé
contenant des boulons, des vis et des billes en métal devant une
boulangerie, non loin de la gare de Lyon-Perrache.
    "Il est toujours assez peu loquace" face aux policiers qui
l'interrogent pendant sa garde à vue, a dit Christophe Castaner
sur CNews. Mais, "à l'heure où je vous parle, je n'ai pas de
doute sur le fait que nous avons actuellement en détention le
responsable de cet acte qui aurait pu tuer", a-t-il estimé.
    L'explosion a fait 13 blessés, dont huit femmes et une
fillette de 10 ans. Pour Christophe Castaner, l'auteur présumé
de l'attentat avait "certainement" l'intention de tuer : "A
l'heure qu'il est, on sait, vu ce qui a été utilisé, que nous
avons évité une catastrophe", a souligné le ministre.
    Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a
visiblement peu apprécié de voir que le principal suspect dans
son enquête était ainsi déclaré coupable par le ministre de
l'Intérieur, au mépris de la présomption d'innocence.
    Dans un communiqué, il "rappelle que l’enquête ouverte à la
suite des faits commis à Lyon vendredi soir est couverte par le
secret et qu’en application de l’article 11 du code de procédure
pénale, il est le seul à pouvoir rendre publics des éléments
objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune
appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les
personnes mises en cause".
    Ironie du sort, Christophe Castaner a conseillé mardi sur
CNews au maire de Lyon, Gérard Collomb, lui aussi implicitement
visé par le procureur après avoir donné lundi à la presse des
détails sur les investigations, de ne pas "trop parler".
    
    MOTIVATIONS OBSCURES
    Les motivations du jeune homme, s'il se confirme qu'il est
bien l'auteur de cet attentat encore non revendiqué, restent
obscures.
    Les enquêteurs s'interrogent notamment sur la disproportion
entre le procédé de mise à feu "très performant", selon le
ministre de l'Intérieur, et un volume très faible d'explosif -
du TATP, explosif artisanal très instable, utilisé notamment
lors des attentats de novembre 2015 à Paris.
    "Il y a de vraies incohérences dans ce dossier", a souligné
Christophe Castaner.
    Les 330 policiers mobilisés ont retrouvé le jeune homme
notamment grâce à la vidéosurveillance et aux achats qu'il a
faits sur internet pour fabriquer son engin explosif.
    "Nous avons analysé près de 350 appels et témoignages et 30
mails qui nous ont donné des éléments", a dit le ministre de
l'Intérieur. "Nous avons analysé des heures et des heures de
vidéo (...) À partir d'achats qu'il a pu faire, il a pu être
logé et interpellé."
    Les trois autres personnes interpellées lundi dans le cadre
de l'enquête sont ses parents et son jeune frère, lycéen.
    "Le profil des parents comme de ce jeune homme est un profil
extrêmement classique. Les parents sont en France avec un titre
de séjour régulier, bien intégrés, travaillent", a précisé
Christophe Castaner. 
    Pour le moment, rien n'établit leur complicité. "Mais ils
peuvent avoir vu et ne pas avoir dénoncé. C'est une forme de
complicité aussi", a souligné Christophe Castaner.
    Quant à l'auteur présumé de l'attentat de vendredi, il était
venu en France avec des visas de court séjour et avait demandé
un visa étudiant pour s'inscrire dans une école, visa qu'il n'a
pas obtenu. Selon une source judiciaire, il était sans activité.
    "Quelquefois vous avez des gens qui viennent avec des titres
de séjour et qui ne repartent pas", a admis le ministre de
l'Intérieur. "L'année dernière nous avons renvoyé vers leur pays
30.000 personnes, c'est un record (...) Il nous faut sur ce
sujet (...) être extrêmement vigilants et mobilisés." 

 (Emmanuel Jarry, édité par Simon Carraud et Yves Clarisse)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.