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EUROPEENNES-Le RN devant LaRem, percée des Verts, LR à terre
information fournie par Reuters 26/05/2019 à 22:18

    * Le Rassemblement national en tête, LaRem à moins de deux
points
    * EELV, à 13%, confirme "la vague verte européenne"
    * Effondrement historique des Républicains, à 8%
    * Quasi égalité entre France insoumise et Place publique-PS

 (Actualisé avec nouvelles estimations)
    PARIS, 26 mai (Reuters) - Le Rassemblement national a
confirmé son enracinement en arrivant dimanche en tête du
scrutin européen en France, avec environ 24% des voix, devant
l'alliance La République en marche-MoDem, à moins de deux points
derrière, reproduisant à peu de choses près le duel de la
présidentielle de 2017.
    La forte participation de 52%, soit neuf points de plus
qu'en 2014, a fait bouger des lignes sans perturber le duel
entre la majorité et le camp de Marine Le Pen, qu'Emmanuel
Macron a échoué à reléguer à la seconde place malgré une
campagne très personnelle.  
    Tout à sa satisfaction d'avoir "la confiance des Français",
Marine Le Pen a exhorté le chef de l'Etat à tirer "toutes les
conséquences" de ce vote. "Il n'a d'autre choix selon moi, au
minimum, que de dissoudre l'Assemblée nationale", a-t-elle dit à
la proclamation des premiers résultats.
    Relégué à 1,2 point derrière le RN selon l'institut Elabe,
le camp présidentiel s'est montré à la fois déçu par cette
seconde place, rassuré par ce faible écart et déterminé à
maintenir le cap des réformes.  L5N22Z4TW 
    
    "L'HEURE EST À L'ACTION", DIT EDOUARD PHILIPPE 
    "Quand on termine deuxième à une élection, on ne peut pas
dire qu'on l'a gagnée", a déclaré le Premier ministre, Edouard
Philippe, qu'un plus mauvais score aurait fragilisé à Matignon. 
    "Ce message est fort, et nous l'avons reçu cinq sur cinq,
comme nous avons reçu le message de nombreux Français sur
l'urgence écologique", a-t-il ajouté. "L'heure est donc à
l'action car les Français nous jugeront au final sur une seule
chose, des résultats."
    Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, note une
"reproduction du schéma de la présidentielle" pas si dommageable
pour le pouvoir en place. "C'est un échec mais ça évite un
psychodrame de remaniement, car les écarts sont relativement
ténus", a-t-il dit à Reuters. 
    Derrière ce duo, la première surprise vient de la liste
Europe Ecologie-Les Verts, dont la percée à 13% des voix
confirme la "vague verte européenne" liée au dérèglement
climatique, a commenté la tête de liste Yannick Jadot, qui
repart à Strasbourg pour un troisième mandat. 
    La quatrième place des Républicains, avec un score de
l'ordre de 8,5%, est un échec historique pour le camp dirigé par
Laurent Wauquiez depuis un an et demi. "La droite traverse une
crise profonde, tout est à reconstruire", a reconnu la tête de
liste, François-Xavier Bellamy tandis que l'ambitieux sénateur
Bruno Retailleau lançait sans attendre un appel à la
refondation.  
    Sombre soirée, aussi, pour La France insoumise de Jean-Luc
Mélenchon, au score annoncé de 6,1% divisé par trois par rapport
à celui de la présidentielle malgré la mise sous la lumière
d'une nouvelle recrue de 29 ans, Manon Aubry. 
    "La pente qui est prise est mauvaise. Il est possible de
l'inverser. Mais cela reste impossible si chacun, en conscience,
ne prend pas pour lui-même ses responsabilités. C'est l'heure
des combats et des caractères", a dit Jean-Luc Mélenchon dans un
court message à ses troupes défaites.  
    
    GLUCKSMANN LANCE "LA REFONDATION DE LA GAUCHE" 
    La France insoumise se retrouve au coude-à-coude avec
l'attelage Parti socialiste-Place publique, qui fait mieux
qu'éviter la relégation en deçà des 5%, la limite pour envoyer
des élus à Strasbourg, que lui prédisaient certains sondages.
    "Ce que nous avons fait, c'est lancer la grande aventure
politique des années qui viennent, c'est-à-dire la refondation
de la gauche démocratique dans notre pays", a dit la tête de
liste Raphaël Glucksmann. 
    Ce nouveau venu sur la scène politique a tendu à la main aux
autres forces de gauche n'ayant pas fait un score suffisant pour
avoir des élus. C'est le cas de l'ancien socialiste Benoît
Hamon, crédité d'environ 3% et du communiste Ian Brossat (2,5%),
qui paient leur choix d'une campagne dans un espace trop réduit.
     
    "Bien que morcelée, la gauche fait mieux qu'à la
présidentielle et dépasse 30%", note Frédéric Dabi. "Europe
écologie-Les Verts peut désormais apparaître comme un pôle
dominant mais attention : les élections européennes n'ont jamais
été prédictives."
    Parmi les autres listes sous la barre des 5% figurent celles
de Nicolas Dupont-Aignan (3,5%) et du centriste Jean-Christophe
Lagarde (2,4%).
    Selon les projections de l'institut Elabe, six partis se
partagent donc les 79 sièges attribués la France : 24 pour le
Rassemblement national, 22 pour la République en
marche-Mouvement démocrate, 13 pour Europe écologie-Les Verts,
huit pour les Républicains, six pour La France insoumise et six
pour Place publique-Parti socialiste. 
    Mais dans son estimation, l'Ifop table sur le nombre de
députés pour LaRem et le Rassemblement national.

 (Elizabeth Pineau, Simon Carraud et Sophie Louet, édité par
Yves Clarisse)
 

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