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ENTRETIEN MARCHÉS-"Petit coup de semonce" en vue, selon DWS
information fournie par Reuters 24/06/2019 à 12:28

    * DWS prône la prudence et la diversification
    * Pas de récession à l'horizon mais des secousses possibles
    * La société de gestion voit le dollar s'affaiblir

    par Patrick Vignal
    PARIS, 24 juin (Reuters) - Une récession économique mondiale
à court terme est peu probable mais des secousses comparables à
celles qui ont ébranlé les marchés financiers en février et
décembre 2018 ne sont pas à exclure, dit-on chez DWS.
    La société de gestion allemande, détenue à 75% par Deutsche
Bank  DBKGn.DE , a réduit sans la couper son exposition aux
actifs risqués en prévision d'une correction qui viendrait
stopper le rebond des actions observé depuis le début de
l'année, explique le responsable des spécialistes
d'investissement multi-asset de DWS, Nicolas Didelot.
    Portés par la tonalité accommodante adoptée par la Réserve
fédérale comme la Banque centrale européenne, les indices
boursiers se maintiennent à des niveaux élevés malgré les
tensions commerciales et géopolitiques.    
    Le S&P-500  .SPX , indice de référence des gérants
américains, évolue ainsi à un plus haut historique, en
progression de près de 18% depuis le début de l'année. L'indice
large européen Stoxx 600  .STOXX  a fait presque aussi bien
puisqu'il a gagné un peu moins de 14% en 2019. 
    "On voit à nouveau que les marchés réagissent plutôt
positivement aux annonces des banques centrales mais il y a
toujours un essoufflement", tempère Nicolas Didelot, qui évoque
en outre des éléments perturbant de loin en loin les marchés, à
commencer par les tensions entre les Etats-Unis et leurs
partenaires commerciaux.
    "Tous les trois ou quatre mois, il y un petit coup de
semonce. On le voit venir et on le gère."
    
    ATTENTION À LA COMPLAISANCE
    L'expert de DWS établit un parallèle avec la situation de
2017, quand les marchés d'actions montaient régulièrement, tirés
principalement par l'ascension spectaculaire d'une poignée de
valeurs.
    "Il y avait une espèce d'euphorie couplée à une volatilité
assez faible et on a vu qu'il y a eu un coup d'arrêt assez
violent début février 2018", rappelle-t-il.
    "On s'attend à des circonstances de cette nature et même si
les marchés ont bien rebondi, on ne boude pas son plaisir et on
ne réduit pas complètement parce qu'on ne pense pas que l'on
soit dans une phase récessive à ce stade. Néanmoins, on est plus
prudent, notamment pour des stratégies dont l'objectif est de
négocier au mieux tous les environnements de marché, segment sur
lequel nous performons plutôt bien."
    Le revirement de la Réserve fédérale, amorcé en début
d'année puis confirmé en mars avec l'annonce de l'arrêt de son
cycle de resserrement, est déjà largement intégré dans les cours
des actions mais risque d'accroître la pression sur le dollar,
selon Nicolas Didelot.
    "Nous l'avions déjà acté en prenant des positions sur l'une
de nos stratégies 'total return' afin de réduire relativement
significativement notre exposition dollar parce que nous pensons
que la probabilité de l'affaiblissement du dollar face à l'euro
est en train de croître", dit-il.  EUR= 
    
    PRUDENCE SUR LES ACTIONS
    Dans ce contexte, DWS opte pour une posture plus défensive
avec un retour sur les actions les plus stables tout en
recherchant du rendement dans les autres classes d'actifs avec
certains choix audacieux, comme les obligations souveraines
turques en devise forte.
    "Sur notre stratégie principale 'total return', on est
légèrement en dessous de 30% d'actions, ce qui est plutôt, sur
les 18 derniers mois, le bas de la fourchette", explique Nicolas
Didelot.
    "On a eu tendance depuis quelques années à privilégier les
actions européennes pour des questions de valorisation, ce qui
ne nous a pas toujours réussi. Sur les 5-6 derniers mois,
puisqu'on était plutôt sur une phase où on anticipait une
dépréciation du dollar, on a également un peu augmenté
l'exposition aux actifs émergents, qui représentent environ 10%
à 15% du portefeuille, ce qui n'est pas négligeable."   
   Sur le crédit, DWS reste investi sur la dette d'entreprise
classée en catégorie spéculative ('high yield'), qui rémunère un
risque important par un rendement élevé.
    "Le 'high yield' ne nous fait pas peur et on en a toujours,
plutôt en duration courte", dit Nicolas Didelot. "Sur le
portefeuille, on a un peu moins de 30% en actions, 25% en
crédit, et sur la position crédit, la moitié environ est en
'high yield'. On sent toutefois qu'il y a un peu moins de
rigueur sur ce compartiment avec des sociétés qui sont un peu
moins enclines à rectifier leur position."
    DWS considère également les devises comme un élément de
performance et une classe d'actifs à part entière, qu'il
convient cependant de manier avec précaution en raison d'une
forte volatilité.
    "L'année dernière, notre seule position euro-dollar nous a
rapporté 1,5% de performance", dit Nicolas Didelot.


 (édité par Blandine Hénault)
 

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