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EDF envisage deux bilans séparés pour améliorer son financement
information fournie par Reuters 16/05/2019 à 16:13

    * Le PDG confirme la piste d'un traitement spécifique de
nucléaire
 
    * EDF plaide pour une nouvelle régulation
    * Lévy dénonce un système "perdant" pour EDF et les Français
    * Nouvelle hausse de 1% des tarifs envisagée en août
    * L'ASN prévoit de se prononcer en juin sur l'EPR de
Flamanville  
 

 (Actualisé avec ASN et nouvelle hausse des tarifs prévue en
août)
    PARIS, 16 mai (Reuters) - EDF  EDF.PA  pourrait séparer ses
activités au sein du groupe afin d'avoir deux bilans comptables
distincts et de pouvoir ainsi améliorer sa capacité de
financement, a déclaré au Figaro http://premium.lefigaro.fr/societes/jean-bernard-levy-des-fortunes-privees-se-sont-construites-sur-le-dos-du-parc-d-edf-20190515
 son PDG Jean-Bernard Lévy, confirmant la piste d'un traitement
spécifique des activités nucléaires de l'entreprise en France.
    Alors qu'une réflexion est en cours sur l'organisation de la
concurrence et sur les tarifs de l'électricité en France, le
dirigeant a cependant rappelé la nécessité pour EDF d'obtenir
une nouvelle régulation, le système actuel étant selon lui la
source d'un "endettement systémique" du groupe.
    Ces déclarations interviennent alors qu'Emmanuel Macron a
demandé fin 2018 à EDF de revoir son modèle pour garantir le
financement de ses activités et annoncé que l'Etat allait
réfléchir au renforcement de sa participation au capital du
groupe - dont il détient aujourd'hui 83,7% - face aux enjeux et
aux risques spécifiques du nucléaire.  
    "Nous pourrions dissocier les activités de production
centralisées du reste du groupe avec deux bilans à l'intérieur
d'un seul groupe qui restera intégré, et nous pourrions ainsi
recréer des marges de manœuvre pour lever de la dette et
investir dans les énergies renouvelables d'une part, dans le
nucléaire d'autre part", a déclaré Jean-Bernard Lévy au Figaro.
    "Aucun schéma n'est arrêté, même si nous resserrons le champ
des possibles", a toutefois précisé le PDG, dont la reconduction
pour quatre ans à la tête d'EDF a été actée jeudi par
l'assemblée générale des actionnaires. Il prévoit de faire ses
propositions à l'Etat fin 2019.
    Jean-Bernard Lévy a également de nouveau plaidé pour une
réforme de la régulation, jugeant que le système de l'Arenh
(Accès régulé au nucléaire historique) permettant aux
concurrents d'EDF de lui acheter de l'électricité d'origine
nucléaire à des prix inférieurs à ceux du marché "est un
mécanisme forcément perdant pour (le groupe) et donc pour les
Français".
    Le dirigeant évoque comme piste de réforme la création d'un
"corridor de prix dont le plancher préservera (les) capacités
d'investissements (d'EDF), et le plafond protégera le
consommateur", appelant aussi à ce que l'on revienne sur
l'optionnalité dont bénéficient les opérateurs alternatifs.
    
    "DES FORTUNES PRIVÉES (...) SUR LE DOS DU PARC NUCLÉAIRE"
    Alors que des sociétés telles que Direct Energie - rachetée
par Total  TOTF.PA  en 2018 -, Engie  ENGIE.PA  ou Eni  ENI.MI 
ont notamment utilisé l'Arenh pour prendre des parts de marché à
EDF en France ces dernières années, Jean-Bernard Lévy juge que
le dispositif actuel "a créé une nouvelle forme de rentes".
    "Des fortunes privées ont été construites, et monétisées,
sur le dos du parc nucléaire d'EDF."
    Le président de la Commission de régulation de l'énergie
(CRE) Jean-François Carenco a de son côté déclaré sur CNEWS
qu'il souhaitait faire en sorte que la hausse des tarifs de
l'électricité "soit limitée à l'inflation" l'année prochaine une
fois leur mode de calcul réformé.  
    Alors que cette hausse doit atteindre 5,9% TTC le 1er juin,
Jean-François Carenco a également indiqué qu'elle devrait être
suivie le 1er d'août d'une autre augmentation liée au transport
de l'électricité, que le régulateur essaiera de plafonner à 1%. 
    Bernard Doroszczuk, le président de l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN), a par ailleurs indiqué lors d'une audition
parlementaire que l'instance devrait se prononcer dans le
courant du mois de juin sur les défauts de soudures de l'EPR de
Flamanville (Manche), un dossier qui risque d'entraîner un
nouveau report du démarrage du réacteur et des centaines de
millions d'euros de coûts supplémentaires pour EDF.  
    "Les discussions entre l'entreprise et l'Autorité sont
actuellement très actives. Nous faisons en sorte de montrer que
les installations concernées satisfont les exigences de sûreté.
En tout état de cause, nous nous plierons rigoureusement aux
décisions de l'ASN", a dit Jean-Bernard Lévy.

 (Benjamin Mallet et Gilles Guillaume, édité par Benoît Van
Overstraeten et Jean-Michel Bélot)
 

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