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Deux pétroliers ciblés dans le golfe d'Oman, l'or noir en hausse
information fournie par Reuters 13/06/2019 à 23:27

 (actualisé avec Arabie saoudite, paragraphes 5 et 6)
    par Lisa Barrington et Phil Stewart
    DUBAI, 13 juin (Reuters) - Deux pétroliers ont été jeudi la
cible d'attaques dans le golfe d'Oman, près du détroit d'Ormuz,
laissant craindre une nouvelle confrontation entre l'Iran et les
Etats-Unis, qui ont imputé ces actes à Téhéran.
    "Les Etats-Unis considèrent que la République islamique
d'Iran est responsable des attaques survenues aujourd'hui dans
le golfe d'Oman", a dit le chef du département d'Etat américain,
Mike Pompeo, à la presse.
    "Cette conclusion s'appuie sur des renseignements, sur les
armes utilisées, sur le niveau de savoir-faire nécessaire pour
mener à bien l'opération, sur les attaques iraniennes analogues
et récentes contre la marine marchande, et sur le fait qu'aucune
organisation à la solde d'une puissance, dans la région, ne
dispose des ressources et de l'efficacité requises pour passer à
l'acte avec un tel degré de complexité", a continué Pompeo.
    Washington avait déjà accusé Téhéran d'être responsable
d'une attaque analogue, le 12 mai, qui avait visé quatre
pétroliers dans le même secteur, par où transite une partie
conséquente des exportations pétrolières mondiales.
    L'Arabie saoudite a déclaré elle aussi penser, à l'instar de
Mike Pompeo, que l'Iran était responsable des dernières
attaques.
    "Nous n'avons pas de raison d'être en désaccord avec le
secrétaire d'Etat. Nous sommes du même avis que lui", a estimé
jeudi soir le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al
Djoubeïr. "L'Iran est coutumier de ce genre d'actes", a-t-il
ajouté.
    L'Iran, qui a démenti catégoriquement être responsables des
attaques du 12 mai, a averti ces derniers mois qu'il pourrait
bloquer le détroit d'Ormuz s'il ne pouvait commercialiser son
pétrole du fait des sanctions américaines.
    Les deux pétroliers visés jeudi, le Front Altair et le
Kokuka Courageous, qui battent respectivement pavillon des îles
Marshall et du Panama, ont été évacués et leurs équipages placés
en sécurité.
    Une personne au fait du dossier a assuré jeudi à Reuters
qu'aucune torpille n'avait été utilisée contre les deux
pétroliers en question.
    L'équipage de l'un des pétroliers visés jeudi a abandonné le
navire après avoir repéré ce qui semblait être une mine-ventouse
fixée au bâtiment, a dit d'autre part un responsable américain à
Reuters, sous le couvert de l'anonymat.
    Le propriétaire du Kokuka Courageous a indiqué que le navire
avait été attaqué à deux reprises en l'espace de trois heures et
qu'un incendie s'était déclaré dans la salle des machines.
    Son armateur, Bernhard Schulte Shipmanagement, a publié un
communiqué indiquant que les 21 membres d'équipage avaient
quitté le bâtiment à bord d'un canot de sauvetage avant d'être
repêchés par le Costal Ace, un navire néerlandais, qui les a
remis à la marine américaine.
    
    LE PÉTROLE EN NETTE HAUSSE À NEW YORK
    L'équipage du Front Altair était constitué de onze Russes,
onze Philippins et un Géorgien. Ils ont été récupérés par un
cargo, le Hyundai Dubai, avant d'être transbordés sur un navire
iranien qui les a débarqués au port de Bandar Abbas. 
    CPC, son armateur taiwanais, dit penser que le pétrolier,
qui transportait 75.000 tonnes de naphte, a été touché par une
torpille vers 04h00 GMT.  
    Basée à Bahreïn, la Ve Flotte américaine a annoncé de son
côté avoir reçu deux appels de détresse. "Nous sommes au courant
de l'attaque de pétroliers en mer d'Oman. Les forces navales
américaines de la région ont reçu deux appels de détresse
distincts, l'un à 06h12 heure locale et l'autre à 07h00", a
déclaré son porte-parole Joshua Frey.
    Un cinquième de la demande mondiale de pétrole transite par
le détroit d'Ormuz, où quatre navires de commerce ont déjà été
les cibles d'"actes de sabotage" à la mi-mai. 
    Les incidents de jeudi ont provoqué une forte hausse des
cours du brut, qui ont terminé en nette hausse sur le marché
new-yorkais Nymex.  
    Le contrat juin sur le brut léger américain (West Texas
Intermediate, WTI) CLc1 a gagné 1,14 dollar, soit 2,23%, à 52,28
dollars le baril. Il a pris en séance jusqu'à 4,5% pour monter à
53,45 dollars. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent LCOc1
prenait 1,37 dollar (+2,28%) à 61,34 dollars, après un pic à
62,64 dollars en séance.
    "Je suis extrêmement préoccupé par la sécurité de nos
équipages qui franchissent le détroit d'Ormuz", a commenté Paolo
d'Amico, président d'Intertanko, une fédération de transporteurs
pétroliers.
    "Il faut se rappeler que 30% de la flotte pétrolière
mondiale passe par le détroit (d'Ormuz). Si les eaux cessent
d'être sûres, c'est l'approvisionnement de tout le monde
occidental qui est en péril", a-t-il encore déclaré.
    Les Etats-Unis ont informé les membres du Conseil de
sécurité que la question de la sécurité maritime dans la région
serait abordée jeudi lors d'une réunion à huis clos.
    "Il est inacceptable que quiconque attaque des navires
marchands et l'attaque d'aujourd'hui sur les bateau dans le
golfe d'Oman soulève de nombreuses préoccupations", a déclaré
Jonathan Cohen, ambassadeur américain aux Nations unies.
    De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Antonio
Guterres, a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité
consacrée à la coopération entre l'Onu et la Ligue arabe qu'"Il
importe d'établir les faits et de déterminer les
responsabilités".
    Le monde, a-t-il averti, ne peut se permettre "une
confrontation majeure dans la région du Golfe".

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
GRAPHIQUE (en anglais) localisant les deux pétroliers touchés   
https://tmsnrt.rs/2X6nIQF
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Lisa Barrington, Rania El Gamal et Shadia Nasralla, avec
Koustav Samanta et Jessica Jaganathan à Singapour, Liang-Sa Loh
et Yimou Lee à Taïpei, Terje Solsvik à Oslo, Ghaida Ghantous à
Dubaï;
Jean-Philippe Lefief, Nicolas Delame et Eric Faye pour le
service français)
 

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2 commentaires

  • 13 juin 15:37

    dans cet article il est question d'avarie, ce matin, il était question de torpilles, ce midi les US évoquaient des mines iraniennes... Bref, ils ne sont pas encore accordés pour savoir quelle version il fallait officiellement offrir à la plèbe pour motiver des actions.


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