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Cinq Saoudiens condamnés à mort pour le meurtre de Khashoggi
information fournie par Reuters 23/12/2019 à 23:27

    * Le journaliste a été assassiné au consulat saoudien à
Istanbul
    * L'identité des cinq condamnés à mort n'a pas été dévoilée
    * Deux membres influents du pouvoir échappent à toute
condamnation
    * Une étape importante dans la procédure judiciaire, selon
les USA

 (Actualisé avec réaction US)
    par Marwa Rashad
    RYAD, 23 décembre (Reuters) - Cinq condamnations à mort ont
été prononcées pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi,
tué en octobre 2018 au consulat saoudien d'Istanbul, a annoncé
lundi le procureur adjoint d'Arabie saoudite, Chalaan al
Chalaan. 
    Trois autres prévenus ont été condamnés à des peines de
prison ferme qui représentent 24 ans au total, a-t-il précisé en
rendant le verdict préliminaire, susceptible de faire l'objet
d'un appel. 
    Saoud al Qahtani, ancien conseiller du prince héritier
Mohammed ben Salman, a fait l'objet d'une enquête mais n'a pas
été poursuivi et le général Ahmed al Assiri, ex-numéro deux des
services de renseignement, a été relaxé faute de preuve. Tous
deux ont été relevés de leurs fonctions. Un troisième prévenu a
été acquitté.
    L'identité des cinq condamnés à mort, reconnus coupables
"d'avoir commis et participé directement au meurtre de la
victime", n'a pas été dévoilée. Les trois condamnés à des peines
de prison ont été sanctionnés "pour leur rôle dans la
dissimulation de ce crime et pour violation de la loi".
    Le fils du journaliste assassiné, Salah Khashoggi, a estimé
sur Twitter que "justice avait été rendue pour les enfants du
défunt". "Nous exprimons notre confiance dans la justice
saoudienne à tous les niveaux" et déclarons qu'elle a été
"équitable envers nous", a-t-il ajouté.
    Un responsable de l'administration américaine a pour sa part
estimé que les verdicts constituaient une "étape importante"
pour que les auteurs du meurtre rendent des comptes.
    Un autre responsable américain a déclaré que Washington
continuerait de faire pression pour que toutes les
responsabilités soient établies.
    La rapporteure spéciale des Nations unies, Agnès Callamard,
a dénoncé de son côté une "parodie de justice". 
    "Les hommes de main sont coupables, condamnés à mort. Quant
aux cerveaux, non seulement ils sont libres, mais ils ont à
peine été visés par l'enquête et le procès", souligne-t-elle.
    Dans un rapport rendu au mois de février, une équipe
d'enquêteurs qu'elle conduisait a conclu que le journaliste
saoudien avait sans aucun doute possible été "victime d'un
meurtre brutal et prémédité, préparé et commis par des officiels
de l'Etat d'Arabie saoudite".  
    "Le verdict annoncée aujourd'hui (...) est loin de répondre
aux attentes de notre pays et de la communauté internationale,
qui souhaitent que ce meurtre soit élucidé et que justice soit
faite", a quant à lui déclaré un porte-parole du ministère turc
des Affaires étrangères.
    Amnesty International, qui parle d'une opération de
"blanchiment", déplore de son côté que "l'implication des
autorités saoudiennes" n'ai pas été abordée lors du procès et
que la dépouille de Jamal Khashoggi n'ait pas été localisée. 
    
    UNE PROCÉDURE TENUE SECRÈTE
    Après de multiples déclarations contradictoires, les
autorités saoudiennes ont reconnu que Jamal Khashoggi, qui
s'était exilé aux Etats-Unis, avait été tué et démembré le 2
octobre 2018 par des agents saoudiens ayant agi selon elles de
leur propre initiative.
    Onze suspects étaient poursuivis dans le cadre d'une
procédure tenue secrète. Une commission d'enquête de l'Onu a
annoncé en juin détenir des preuves de l'implication personnelle
du prince héritier, que la CIA et plusieurs pays occidentaux
considèrent comme le commanditaire du meurtre.  
    Le prince a admis fin septembre porter la responsabilité du
meurtre sans reconnaître en avoir donné l'ordre. "C'est arrivé
sous ma direction. J'assume toute la responsabilité, parce que
c'est arrivé sous ma direction", a-t-il déclaré dans un
documentaire diffusé à l'occasion du premier anniversaire de la
mort du journaliste saoudien.    
    Le procureur Chalaan a déclaré que l'enquête avait démontré
que le meurtre n'avait pas été prémédité. "La décision a été
prise sur le moment", a-t-il dit.
    Lorsque l'équipe envoyée au consulat d'Istanbul a réalisé
qu'il serait impossible de transférer Khashoggi en lieu sûr, ses
membres ont décidé de le tuer. "Il a été convenu, lors de
consultations entre le chef de l'équipe de négociation et les
coupables, de tuer Jamal Khashoggi à l'intérieur du consulat", a
poursuivi le procureur en réponse à des questions de la presse.
    Au cours de l'enquête, 21 suspects au total ont été arrêtés.
Dix d'entre eux ont été entendus comme simples témoins.

 (version française Jean-Philippe Lefief, Nicolas Delame et
Gwénaëlle Barzic)
 

1 commentaire

  • 23 décembre 17:13

    MBS le commanditaire lui a la djellaba toute propre ... ??


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