(Actualsé avec réaction du plaignant § 7-8) LONDRES, 7 juin (Reuters) - La Haute Cour de Londres a estimé vendredi qu'il n'y avait pas lieu de juger Boris Johnson, favori dans la course à la succession de Theresa May, pour ses mensonges présumés dans le cadre de la campagne du référendum du 23 juin 2016 sur le Brexit. Dans un arrêt rendu fin mai, la juge Margot Coleman, de la Westminster Magistrates' Court de Londres, avait estimé que les plaintes déposées contre l'ancien ministre des Affaires étrangères et ex-maire de la capitale étaient recevables. Mais les magistrats de la Haute Cour ont rejeté ses conclusions. Les plaignants reprochaient à Johnson d'avoir manqué aux obligations liées à une charge publique - il était déjà député et encore maire de Londres - et l'accusaient d'avoir menti en affirmant que l'appartenance à l'Union européenne coûtait chaque semaine 350 millions de livres sterling à la Grande-Bretagne et que cet argent serait mieux employé s'il finançait le NHS, les services de santé publique. Les avocats de Johnson dénonçaient pour leur part une manoeuvre politicienne sans objet juridique. "Aucun des actes visés ne s'est inscrit dans le cours direct des tâches de parlementaire ou de maire de M. Johnson, mais dans le cours d'une campagne politique", ont-ils souligné en cours de procédure. La Haute Cour leur a donné raison. L'initiateur de la plainte, Marcus Ball, un entrepreneur de 29 ans opérant dans le secteur social, a déclaré qu'il n'avait pas encore décidé de faire appel ou non. "Je n'abandonnerai pas tant que je n'aurai pas la conviction que toutes les options possibles ont été épuisées", a-t-il cependant déclaré. "Si vous êtes un représentant élu et que vous parlez de l'argent des contribuables, il n'est pas correct pour un membre du Parlement de mentir à tout le monde." La prétendue facture hebdomadaire de 350 millions de livres figurait notamment sur le bus de campagne du camp du "Leave". Elle a été l'un des arguments chocs de la campagne "Take Back Control" (Reprendre le contrôle) des partisans d'un divorce avec l'Union européenne qui ont fini par l'emporter avec un peu moins de 52% des voix. Boris Johnson et le bus de campagne du camp du "Leave" le 11 mai 2016 à Truro, dans les Cornouailles. REUTERS/Darren Staples <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ PHOTO Boris Johnson en campagne en mai 2016 https://tmsnrt.rs/2WhNeDf ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Michael Holden et William James Henri-Pierre André pour le service français)
Brexit: Boris Johnson ne sera pas jugé pour mensonge
information fournie par Reuters 07/06/2019 à 17:06
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