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BoJ-Les taux négatifs, future pierre angulaire de la politique monétaire
information fournie par Reuters 14/09/2016 à 10:38

    * Les taux comme objectif premier et plus la masse monétaire 
    * Le rythme des rachats d'actifs sans doute maintenu 
    * Pas de consensus sur une baisse des taux la semaine 
prochaine 
    * L'objectif d'inflation à atteindre "le plus tôt possible" 
 
    par Leika Kihara 
    TOKYO, 14 septembre (Reuters) - La Banque du Japon (BoJ) 
envisage de recentrer sa politique monétaire autour des taux 
négatifs et non plus sur la masse monétaire à l'occasion de 
l'évaluation de l'effet de ses mesures de soutien à l'activité, 
selon des sources au fait de ses intentions. 
    Un tel changement attesterait des soucis que ressentent non 
seulement la banque centrale mais aussi les marchés financiers 
face à sa vigoureuse politique d'achats d'actifs qui, en place 
depuis plus de trois ans, tend à assécher ces derniers sans 
grand effet sur l'inflation et la croissance en retour. 
    "Si l'on considère les outils de la BoJ, la priorité sera 
sans doute donnée aux taux d'intérêt et non plus aux massifs 
rachats d'obligations", a observé l'une des sources. 
    Le quotidien financier Nikkei écrivait un peu auparavant que 
la BoJ mettrait davantage l'accent sur les taux négatifs comme 
instrument de ses futurs assouplissements monétaires. 
    Pour autant, il est peu probable que la BoJ renonce à son 
objectif de masse monétaire, lié à la quantité de monnaie 
qu'elle imprime chaque année, ou adopte un objectif explicite de 
plafonnement des taux longs, disent encore les sources. 
    Toutefois, en faisant des taux négatifs la pierre angulaire 
de sa politique monétaire, la BoJ espère dissiper le sentiment 
que l'impopularité de cet outil puisse la décourager de réduire 
encore les taux à l'avenir.  
    Le taux des dépôts au jour le jour a été ramené à -0,1% en 
janvier dernier et aucun consensus ne se dégage au sein de la 
BoJ pour l'enfoncer un peu plus dans le négatif à l'issue de sa 
réunion de politique monétaire des 20 et 21 septembre, observent 
les sources, ajoutant que la décision dépendra en partie de 
l'évolution du yen. 
    Nombre de responsables de la banque centrale sont de plus en 
plus sceptiques quant aux retombées effectives sur l'inflation 
d'une politique d'accroissement de la masse monétaire au rythme 
annuel de 80.000 milliards de yens (près de 700 milliards 
d'euros) par le biais de rachats d'obligations et d'actifs 
risqués. 
     
    ATTEINDRE L'OBJECTIF DE 2% "LE PLUS TÔT POSSIBLE" 
    Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils veuillent renoncer 
totalement à cet objectif de masse monétaire, pilier du 
programme d'assouplissement quantitatif et qualitatif (QQE) 
actuellement, de crainte d'insuffler au marché la peur d'un 
abandon progressif des rachats d'actifs. 
    Les autorités monétaires ont eu cette semaine un avant-goût 
de la manière dont les marchés réagiraient à une telle 
éventualité. Les investisseurs ont vendu des emprunts longs et 
le rendement du papier (JGB) à 30 ans  JP30YTN=JBTC  a atteint 
un pic de six mois, tandis que le papier à 20 ans est monté à 
0,495%, égalant son niveau de mars. 
    C'est pourquoi la BoJ conservera cet objectif de masse 
monétaire, ainsi que le rythme de ses rachats d'actifs mais le 
taux des dépôts passera au premier plan, résument les sources. 
    "L'objectif de masse monétaire ne doit pas être abandonné 
car il a effectivement des effets positifs", dit l'une d'elles. 
"Mais on peut tout aussi bien s'attacher avant tout à garder des 
taux d'intérêt à court terme bas". 
    L'institut d'émission fera sans doute savoir aux marchés que 
réduire les taux sera son choix privilégié à l'avenir car cela 
fait baisser directement les taux d'intérêt réels et en 
particulier les rendements allant jusqu'à 10 ans, qui ont un 
gros impact sur les coûts d'emprunt des entreprises, constatent 
les sources. 
    La BoJ envisagera aussi de réduire ses achats d'emprunts 
d'Etat à échéances très longues pour créer un environnement plus 
favorable aux retours sur investissement des intermédiaires 
financiers tels que les assureurs et les fonds de pensions. 
    Les rachats d'emprunts courts pourraient alors augmenter 
pour rééquilibrer le tout et ne pas modifier le volume global, 
disent encore les sources. 
    Enfin, la BoJ renouvellera sans doute son engagement  
d'atteindre son objectif d'une inflation de 2% "le plus tôt 
possible". Elle s'était donnée deux ans pour y parvenir mais, le 
programme QQE tournant déjà depuis trois ans, il est 
vraisemblable que cet intervalle de temps deviendra caduc. 
    Compte tenu d'une inflation quasiment nulle, la banque 
centrale a dû repousser à plusieurs reprises le calendrier de 
cet objectif avec pour dernière date mars 2018, soit à la fin de 
l'exercice budgétaire 2017. 
 
 (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoit 
Van Overstraeten) 
 

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