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Aucun signe de rapprochement Iran-USA malgré l'Assemblée générale de l'Onu
information fournie par Reuters 27/09/2019 à 09:21

    par Parisa Hafezi, John Irish et Arshad Mohammed
    NATIONS UNIES, 27 septembre (Reuters) - La France et la
Grande-Bretagne ont beau avoir quasiment supplié l'Iran de se
jeter à l'eau en ouvrant un dialogue avec les Etats-Unis cette
semaine lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New
York, ni Téhéran ni Washington n'ont manifesté la volonté de
modifier l'axe central de leur politique: pression maximale
contre résistance maximale. 
    Les Etats-Unis restent persuadés que leurs sanctions
finiront pas mettre à genoux la République islamique, ce à quoi
les Iraniens rétorquent que cette époque où un pays pouvait en
soumettre un autre est révolue. 
    "Ils sont sortis de l'accord (de 2015 sur le nucléaire), ils
ont imposé des sanctions, ils essaient d'interrompre nos
exportations pétrolières, ils menacent d'autres pays pour les
empêcher de nous aider et après, ils parlent de discuter ?
Aucune chance", a souligné à New York un responsable iranien.
    Aux yeux des responsables occidentaux, l'Iran a répliqué
contre les lourdes sanctions américaines par une série
d'attaques dans le Golfe qui ont ébranlé le marché pétrolier. 
    Les dernières en date, celles du 14 septembre contre des
installations du géant saoudien Aramco, ont temporairement
réduit de 5% l'offre mondiale de brut. 
    Pour ses détracteurs, l'absence de riposte militaire des
Etats-Unis à ces attaques a convaincu l'Iran qu'il pouvait
frapper en toute impunité. 
    "Les Iraniens sont prêts à prendre le risque d'attaquer des
infrastructures pétrolières en Arabie saoudite puisqu'ils ont
compris qu'ils ne paieraient pas un prix élevé", note un
responsable des services de renseignement occidentaux. 
    
    L'OBSCURITÉ AVANT L'AUBE ?
    Le seul domaine sur lequel responsables américains et
iraniens ont signalé la possibilité d'un dialogue, même si on
ignore si des discussions ont bel et bien eu lieu, est celui
d'un échange de prisonniers. 
    Les Etats-Unis ont expulsé cette semaine une Iranienne qui
avait plaidé coupable d'avoir exporté des technologies sensibles
américaines vers l'Iran mais le secrétaire d'Etat américain Mike
Pompeo n'a pas fait de commentaire plus détaillé à ce sujet. 
    Donald Trump, qui apprécie les rencontres symboliques,
s'était dit prêt à parler au président iranien Hassan Rohani
mais les efforts menés par Emmanuel Macron pour rapprocher les
deux camps ont été entravés par les attaques du 14 septembre,
"d'une telle ampleur qu'elles ont constitué un tournant", dit
une source diplomatique française.
    La décision iranienne, annoncée début septembre, de
commencer à installer des centrifugeuses avancées capables de
procéder à un enrichissement plus rapide de l'uranium est un
"troisième coup de canif" dans l'accord de Vienne sur le
nucléaire, ajoute cette source.  
    Un accord que la porte-parole de la diplomatie européenne,
Federica Mogherini, a jugé cette semaine "de plus en plus
difficile" à sauver.  
    Interrogé sur l'ouverture éventuelle de négociations entre
Téhéran et Washington, un autre responsable iranien interrogé
par Reuters répond : "Il fait toujours plus sombre avant
l'aube."
    Mais les analystes doutent de voir ce dialogue s'instaurer à
court terme. 
    "L'Iran a signalé ces dernières semaines qu'il n'était pas
prêt à céder aux exigences américaines comme Trump l'espérait",
relève Phil Gordon, ancien responsable du département d'Etat
sous la présidence de Barack Obama. "Trump doit désormais
décider s'il accepte certaines demandes de l'Iran, ce qui serait
un recul majeur. Ou s'il accepte les coûts et les risques d'un
statu quo instable."

 (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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