par Joseph Nasr BERLIN, 1er septembre (Reuters) - Les élections régionales allemandes prévues dimanche dans l'est du pays, dans le Brandebourg et en Saxe, pourraient constituer un nouveau revers pour les sociaux-démocrates du SPD et favoriser l'éclatement de la coalition qu'ils forment à Berlin avec les conservateurs de la chancelière Angela Merkel. Le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD, extrême droite) devrait cumuler les gains au détriment de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Merkel et du SPD, attendu lui comme le principal perdant des deux scrutins. Les sondages à la sortie des urnes devraient être connus dès 16h00 GMT et la fermeture des bureaux de vote. AfD, qui a fait en 2017 son entrée au Parlement national, exploite la colère des électeurs contre la politique migratoire et la fermeture prochaine de mines de charbon dans le Brandebourg et en Saxe. Il se présente comme l'héritier du mouvement qui a entraîné la chute du Mur de Berlin il y a trois décennies. Les sondages placent AfD quasiment à hauteur du SPD dans les intentions de vote dans le Brandebourg, que les sociaux-démocrates gouvernent sans interruption depuis la réunification de l'Allemagne. Une victoire de l'extrême droite dans cet Etat frontalier de la Pologne aurait certainement pour effet d'accentuer les appels au sein du SPD demandant une rupture avec la coalition fédérale. "Séisme dans l'est, séisme à Berlin ?", interroge le journal Merkur. Une défaite retentissante du SPD "apporterait de l'eau au moulin" des détracteurs de la coalition, écrit la publication basée à Munich. Le SPD, dirigé par un trio intérimaire depuis sa déroute aux élections européennes de mai dernier ( ) ( ), devrait élire son nouveau président en décembre prochain. Le parti a promis de faire alors le bilan de la coalition formée avec les conservateurs CDU-CSU. Une chute de la "Groβe Koalition" (GroKo) pourrait provoquer des élections fédérales anticipées, une hypothèse peu réjouissante pour le SPD qui a chuté à un plus bas historique, autour de 15%, dans les enquêtes d'opinion au niveau national, loin derrière les conservateurs de Merkel et les Verts. "La coalition n'est pas une fin en soi pour nous", a déclaré dans un entretien au magazine Focus le chef de file des conservateurs au Parlement national, Ralph Brinkhaus, en forme d'avertissement au SPD. "Nous n'allons sûrement pas nous plier en quatre seulement pour atteindre" les élections nationales prévues en 2021, a-t-il ajouté. (Jean Terzian pour le service français)
Allemagne-La coalition menacée par des élections régionales dans l'est
information fournie par Reuters 01/09/2019 à 02:30
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