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A l'Otan, les alliés de Washington plaident l'apaisement avec l'Iran
information fournie par Reuters 27/06/2019 à 16:43

    BRUXELLES, 27 juin (Reuters) - Le nouveau secrétaire
américain à la Défense, Mark Esper, a  déclaré jeudi aux alliés
de Washington à l'Otan que les Etats-Unis ne voulaient pas d'une
guerre avec l'Iran mais ne toléreraient pas de nouvel incident,
une semaine après la destruction d'un drone de l'US Navy par
Téhéran. 
    Il a également souhaité que les pays de l'Alliance dénoncent
publiquement les actions de la République islamique et
participent à une coalition internationale en vue d'assurer la
sécurité de la navigation dans le Golfe arabo-persique.
    Le chef du Pentagone, dont la nomination le 22 juin par
Donald Trump doit encore être confirmée par le Sénat,
participait à sa première réunion des ministres de la Défense
des pays de l'Alliance au siège de l'Otan à Bruxelles. 
    "Ses premiers mots ont été: nous ne voulons pas d'une guerre
avec l'Iran", a confié un diplomate. "Esper a également fait
savoir qu'il s'agissait de la limite (que les Etats-Unis
toléreront de la part de l'Iran), que rien de plus ne devrait
arriver pour le moment", a ajouté un second diplomate. 
    "Un message important est que les Etats-Unis ont clairement
dit qu'ils ne voulaient pas d'une guerre. Ils ont de fait
affirmé très clairement qu'ils étaient prêts à parler avec
l'Iran sans condition préalable", a déclaré le secrétaire
général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de
presse à l'issue de la réunion à huis clos. 
    La destruction du Global Hawk jeudi dernier près du détroit
d'Ormuz a fait monter encore d'un cran les tensions entre
Téhéran et Washington. Donald Trump a annoncé le lendemain avoir
renoncé in extremis à des frappes contre l'Iran et il a imposé
lundi des sanctions contre l'ayatollah Ali Khamenei. Le
président Hassan Rohani a par la suite dénoncé le comportement
d'"attardé mental" de la Maison blanche. 
    Selon des diplomates, les ministres européens de la Défense,
sous l'impulsion de la France, ont profité de cette première
réunion avec Mark Esper pour tenter de faire retomber la
tension.
    La ministre française de la Défense, Florence Parly, a
demandé à Mark Esper de ne pas impliquer l'Alliance dans une
quelconque mission militaire dans le Golfe. 
    La France et l'Allemagne ont également réaffirmé leur
volonté de sauvegarder l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien
dénoncé par Donald Trump.
    La Turquie a déclaré au nouveau chef du Pentagone que "le
dialogue valait mieux que les sanctions" et plusieurs autres
ministres ont souligné qu'ils feraient tout pour éviter une
escalade. 
    "Les Français ont été très clairs: Oui, nous avons vu ce
qu'il s'est passé, ont-ils dit. Mais ils ont aussi fait
comprendre que c'était aux deux parties de désamorcer la
tension", a dit un diplomate.
    Selon des diplomates, les pays de l'Otan disposent désormais
d'informations montrant qu'il est hautement probable que les
récentes attaques de pétroliers dans le Golfe ont été menées par
l'Iran ou par des milices liées à Téhéran, même si Esper n'a pas
présenté d'éléments nouveaux jeudi à Bruxelles.

 (Robin Emmott et Sabine Siebold, 
Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
 

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