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Voluntis : première digital biotech à se lancer en Bourse
information fournie par Biotech Finances 16/05/2018 à 09:55

Voluntis commercialise notamment deux applications pour patients diabétiques. (crédit : Pexels)

Voluntis commercialise notamment deux applications pour patients diabétiques. (crédit : Pexels)

Le compartiment des biotechs de la Bourse de Paris va s’enrichir d’une nouvelle espèce de société d’innovation médicale : les digital biotechs. Voluntis entre en bourse pour lever entre 32 et 37 millions d’euros, dans le cadre d’une opération ouverte aux particuliers jusqu’au 28 mai. Cette société développe des solutions numériques destinées à améliorer l’adhérence des patients aux traitements.

Fondée en 2001 en tant qu’éditeur de logiciels, Voluntis se présente aujourd’hui comme un acteur de santé et met en avant un haut niveau d’expertise règlementaire et clinique. La société commercialise déjà deux applications pour les patients diabétiques et insulino-dépendants : Insulia et Diabéo. Celles-ci permettent, à partir de paramètres (glycémie, glucide, efforts physiques) saisis dans l’application par le patient lui-même, de définir automatiquement la dose d’insuline à injecter. Via un protocole de télémédecine, l’application transmet ensuite, aux soignants, les données du patient.

Leader dans le diabète

Dans le diabète, Voluntis est leader. Elle a publié des données cliniques, obtenues dans les règles de l’art (deux études conclues avec succès avec 370 patients, une troisième en cours avec 667 patients) et démontrant une amélioration du suivi des traitements et de leur état de santé. Elle a des partenariats commerciaux (non-exclusifs) avec Sanofi et Onduo (co-entreprise entre Sanofi et Verily). Elle est aussi le premier acteur à avoir décroché des autorisations de mise sur le marché pour un dispositif médical digital dans le diabète, à la fois en Europe et aux Etats-Unis. Enfin, elle est seule à bénéficier d’un remboursement, accordée en France par la Haute Autorité de santé (600 euros à 750 euros par an plus 340 euros pour les médecins en charge du suivi à distance).

En oncologie, où Voluntis prépare sa deuxième vague d’innovation, la philosophie reste la même mais les modalités seront différentes. L’application ne donnera pas de recommandation sur le dosage des produits anti-cancéreux mais plutôt des conseils pour aider les patients à gérer les effets secondaires liés à ces traitements (chimiothérapies, biothérapies, etc.). Là aussi, Voluntis est parvenu à attirer des partenaires industriels, à un stade précoce de développement, en l’occurrence Roche et Astra-Zeneca. La société compte aussi mettre sur le marché, par ses propres moyens, d’ici 2021, une plateforme « multi-cancer » propriétaire, baptisée Theraxium.

Investir dans sa force commerciale

La société lève aujourd’hui des capitaux d’abord pour investir dans sa force commercial. Enjeu : vendre directement ses solutions auprès des «payeurs» américains. Elle cible une kyrielle d’acteurs, assureurs et intermédiaires. Une partie des capitaux financera aussi les développements cliniques.

Voluntis est une société remarquablement mature, avec des partenaires industriels et des produits sur le marché. Elle a déjà levé 43 millions d’euros et se trouve désormais proche de la zone de profit : l’équilibre opérationnel est attendu, par les analystes financiers, à l’horizon 2020. Enfin, si la concurrence s’accroit (les start-ups américaines Glooko, Livongo ont obtenu cette année des autorisations de la FDA dans le diabète), Voluntis devrait bénéficier d’une prime au premier entrant. Enfin, cette digital biotech basée à Suresnes, est aussi solidement implantée aux Etats-Unis, à Boston. Elle pourra, selon nous, avoir accès aux acteurs locaux – partenaires industriels, payeurs et investisseurs – pour mener la bataille commerciale, voire financière, si besoin, pourquoi pas, en entrant sur le Nasdaq.

Les risques à surveiller se matérialiseront, selon nous, à plus long terme, notamment dans l’évolution imprévisible d’un paysage concurrentiel où de nouveaux acteurs pourraient apparaître (GAFA, projets internes menés par l’industrie pharmaceutique). Le programme en cancérologie, pour lequel des résultats cliniques sont attendus fin 2019, puis fin 2020, et sur lequel la société joue une partie de son avenir, est également un facteur de risque à prendre en compte. Dans l’immédiat, l’opération présente de belles garanties de succès et le dossier pourrait attirer des investisseurs au delà de la sphère traditionnelle biotech–medtech.

Biotech Finances - «Biotech Finances est un média spécialisé sur l'écosystème francophone des biotechs et des medtechs»

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Cette analyse a été élaborée par Biotech Finances et diffusée par BOURSORAMA le 16/05/2018 à 09:55:33.

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1 commentaire

  • 15 mai 20:20

    Un algorythme qui pourrait surtout aller de paire avec les pancréas artificiels!


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