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UE–L’élection de von der Leyen incertaine jusqu’au bout
information fournie par Reuters 15/07/2019 à 17:44

    * La candidate allemande mal accueillie par les députés
    * Le Parlement ne digère pas d'avoir été court-circuité
    * Ursula von der Leyen donne des gages à la gauche
    * 

 (Actualisé avec déclarations, précisions sur le vote)
    STRASBOURG, 15 juillet (Reuters) - L’Allemande Ursula von
der Leyen devrait être confirmée mardi à la présidence de la
Commission européenne par le Parlement de Strasbourg mais le
vote à bulletin secret, l’éclatement des forces politiques et la
rancoeur des eurodéputés vis-à-vis des gouvernements de l'UE
rendent le pronostic incertain.
    La ministre allemande de la Défense, une
chrétienne-démocrate proche d’Angela Merkel, devra obtenir la
majorité absolue des membres du Parlement, soit au moins 374
voix sur les 747 siégeant actuellement (sur un effectif
théorique de 751).
    Elle se sera auparavant adressée une dernière fois à eux,
mardi matin, durant un débat en session plénière à Strasbourg.
Le vote débutera à 18 heures. Les résultats devraient être
connus entre 19h30 et 20h.
    Peu préparée à un rôle pour lequel elle a été désignée in
extremis par les Etats membres, la candidate n’a pas déclenché
l’enthousiasme des groupes politiques qui l’ont auditionnée la
semaine passée.
    Ceux-ci ont par ailleurs peu apprécié que le Conseil
européen rejette le système des "Spitzenkandidaten" par lequel
il aurait dû, selon eux, nommer à la présidence de la Commission
le candidat désigné à l’avance par la force politique arrivée en
tête, à savoir le Parti populaire européen (conservateur).
    Ursula von der Leyen devrait néanmoins obtenir "un large
soutien" de son propre groupe, le PPE, a indiqué à Reuters une
source interne, ce en dépit du fait que son président,
l’Allemand Manfred Weber, ait été écarté d’un poste qu’il
briguait lui-même au nom de ce principe.
    Renaissance Europe, l’ex-groupe libéral-démocrate dont les
députés macronistes constituent aujourd’hui la première force,
devrait également entériner un choix qui résulte d’un compromis
franco-allemand.
        
    "BEAUCOUP D'AMERTUME"
    Leur président, Dacian Ciolos, a toutefois conditionné
l’appui de ses troupes à plusieurs engagements de la candidate
sur "un mécanisme de suivi et de défense de l’Etat de droit",
une "conférence sur l’avenir de l’Europe" et un poste de
commissaire important pour sa propre candidate, la Danoise
Margrethe Vestager.
    Plus encore qu’en 2014, la nomination d’une présidente
conservatrice ne pourra toutefois être acquise sans les voix des
sociaux-démocrates, dans un contexte d’affaiblissement des
partis de centre droit et de centre gauche au profit des
extrêmes, principalement eurosceptiques et de droite.
    "Il y a beaucoup d’amertume dans le groupe. Les plus
virulents sont les Allemands du SPD", a indiqué à Reuters une
source interne au groupe.
    Les sociaux-démocrates-allemands ont du mal à accepter
l'éviction d’un des leurs, le Néerlandais Frans Timmermans,
vice-président de la Commission européenne sortante, qui
briguait également la présidence de la Commission.
    Confrontés à une chute de leurs scores en Allemagne depuis
qu’ils participent au gouvernement chrétien-démocrate d’Angela
Merkel, ils ont également du mal à entériner le choix de
celle-ci, même si elle s’était abstenue au Conseil européen pour
le pas les froisser.
    Lundi après-midi, Ursula von der Leyen était déjà à
Strasbourg, où elle rencontrait les groupes politiques, et elle
a lancé une opération de séduction en direction des socialistes.
    Dans des lettres envoyées aux dirigeants des groupes
socialiste et libéral, elle défend le principe d'un salaire
minimum et d'allocations-chômage pour tous les travailleurs de
l'Union et se prononce pour plus de souplesse dans
l'interprétation des règles budgétaires de l'UE afin de
favoriser la croissance, ce qui marque une évolution par rapport
à la politique traditionnelle de l'Allemagne.  .
    Les Verts et la gauche radicale ont annoncé de leur côté
qu'ils voteraient contre la candidate du Conseil, bien qu'elle
se soit déclarée favorable à une réduction pouvant aller jusqu'à
55% des émissions de carbone de l'UE d'ici 2030, alors qu'elle
ne proposait jusqu'alors que 40%.

 (Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)
 

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