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Salvini parle d'un verdict politique après la relaxe de la capitaine du Sea-Watch
information fournie par Reuters 03/07/2019 à 17:46

 (Actualisé avec Salvini)
    ROME, 3 juillet (Reuters) - Matteo Salvini a condamné
mercredi la décision de la juge qui a ordonné la veille la
remise en liberté de l'Allemande Carolina Rackete, capitaine du
Sea-Watch 3, qui était poursuivie pour avoir accosté de force ce
week-end à Lampedusa avec 41 migrants secourus au large de la
Libye.
    Pour le ministre de l'Intérieur, qui est aussi
vice-président du Conseil et chef de file de la Ligue, un
mouvement d'extrême droite, il s'agit d'une décision politique. 
    La juge Alessandra Vella a estimé que Carolina Rackete
n'avait violé aucune loi et qu'elle avait accompli son devoir de
protection de la vie humaine. 
    "Mieux vaut en rire qu'en pleurer, parce qu'une telle
décision fait pleurer un véritable Italien", écrit Salvini sur
Facebook. "Retirez votre robe (de juge) et devenez candidat de
la gauche si vous voulez vous lancer en politique", poursuit-il.
    L'association nationale des magistrats l'a accusé de porter
atteinte à l'indépendance de la justice. "Une fois de plus, des
commentaires méprisants au sujet d'une décision judiciaire, sans
aucune référence à son contenu technique ou juridique, risquent
de nourrir un climat de haine", dit-elle dans un communiqué.
    Carolina Rackete était passible de dix ans de prison pour
mise en danger de la vie de quatre policiers qui se trouvaient à
bord d'une vedette des gardes-côtes heurtée par le Sea-Watch 3
au moment où il accostait de force sur l'île de Lampedusa.
    
    "RICHE ET GÂTÉE"
    "Rentrez en Allemagne, faites des dégâts et risquez la vie
des gens là-bas. Laissez les Italiens s'occuper de l'Italie
(...) Aujourd'hui, cette demoiselle peut aller siroter un café à
Portofino, bronzer à Lampedusa, aller faire les magasins à
Rome... C'est une sentence honteuse", ajoute Salvini, qui la
qualifie d'"Allemande riche et gâtée". 
     Contacté mercredi, un porte-parole de Sea-Watch a déclaré
que Carola Rackete avait été la cible de menaces. "C'est
pourquoi nous l'avons déplacée dans un lieu tenu secret. Nous ne
ferons pas d'autres commentaires sur ses projets de
déplacement", a-t-il ajouté.
    Dans un communiqué, la capitaine du Sea-Watch 3 parle, elle,
d'une "grande victoire de la solidarité à l'égard de tous les
migrants, contre la criminalisation de ceux qui veulent les
aider".
    Le Sea-Watch 3, qui navigue sous pavillon néerlandais, est
resté plus de deux semaines dans les eaux internationales avant
que la capitaine ne décide d'accoster de force à Lampedusa.
    Selon une source gouvernementale italienne, l'Allemagne a
accepté d'accueillir une douzaine des 41 migrants qui se
trouvaient à bord. France, Portugal, Finlande et Luxembourg se
seraient également dits prêts à en recevoir.

 (Crispian Balmer et Angelo Amante avec Paul Carrel à Berlin et
Wladimiro Pantaleone à Agrigente
Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André pour le service
français)
 

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