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RPT LEAD 4-Le président soudanais déposé par l'armée
information fournie par Reuters 11/04/2019 à 15:18

 (Titre répété)
    par Khalid Abdelaziz
    KHARTOUM, 11 avril (Reuters) - Le président soudanais Omar
Hassan el Béchir, au pouvoir depuis 1989, a été déposé jeudi par
l'armée, qui a annoncé la formation d'un conseil militaire
chargé d'assurer l'intérim pendant deux ans et la tenue
d'élections à l'issue de cette période transitoire. 
    Le chef de l'Etat, âgé de 75 ans, a été arrêté et mis "en
lieu sûr", a précisé le ministre de la Défense, Aouad Mohamed
Ahmed Ibn Aouf, dans une allocution télévisée prononcée après
cinq mois de contestation. Il a en outre annoncé l'instauration
pour trois mois de l'état d'urgence, un couvre-feu national et
la suspension de la Constitution.
    L'espace aérien sera par ailleurs fermé pendant vingt-quatre
heures et les frontières le seront également jusqu'à nouvel
ordre, a ajouté le ministre. 
    Omar Hassan el Béchir se trouve "sous bonne garde" à la
résidence présidentielle, dit-on de sources soudanaises.  
    D'après un fils de Sadiq al Mahdi, chef de file du parti
Oumma, principale composante de l'opposition, il a été arrêté en
compagnie d'"un certain nombre de dirigeants du groupe
terroriste des Frères musulmans".
    Omar el Béchir a été inculpé de génocide par la Cour pénale
internationale et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international
pour des crimes commis au Darfour après le soulèvement de 2003,
dont la répression aurait fait 300.000 morts.
    Parmi les prétendants à sa succession figureraient le
ministre de la Défense, qui appartient comme lui au camp
islamiste, et l'ancien chef d'état-major de l'armée, Emad al Din
Adaoui, qui aurait les faveurs des pays voisins.
            
    ONZE MORTS MARDI
    Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant
le ministère de la Défense, alors qu'une foule immense célébrait
la destitution de Béchir dans le centre de Khartoum en scandant
"Il est tombé ! On a gagné !"
    "Nous n'accepterons qu'un gouvernement de transition civil
composé d'éléments parties prenantes de la Proclamation de la
liberté et du changement", a déclaré Omar Saleh Sennar, membre
de l'Association des professionnels du Soudan, qui est à la
pointe de la contestation. 
    Les manifestations se succèdent au Soudan depuis la hausse
du prix du pain le 19 décembre, dans un contexte de grave crise
économique provoquée par des années de sanctions américaines et
par la perte d'une bonne partie des revenus pétroliers depuis la
sécession du Soudan du Sud en 2011.
    Peu à peu, le mouvement a tourné à la contestation politique
et la crise a pris un nouveau tour au cours du week-end dernier,
lorsque plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés
devant le complexe du ministère de la Défense, où Omar el Béchir
a également sa résidence.
    Des affrontements ont éclaté mardi entre des soldats
cherchant à protéger les manifestants et des membres des
services de sécurité et de renseignement cherchant à les
disperser  . Les affrontements ont fait au moins 11
morts, dont six membres des forces armées, selon le ministre de
l'Information.

 (Khalid Abdelaziz et Mohamed El Sherif; Eric Faye et
Jean-Philippe Lefief pour le service français)
 

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