Roche mise sur la thérapie génique avec le rachat de Spark

information fournie par Reuters •25/02/2019 à 12:20

 (Actualisé avec détails, commentaire du DG de Roche et cours de
Bourse)
    par John Miller
    ZURICH, 25 février (Reuters) - Roche  ROG.S  a annoncé lundi
le rachat de l'américain Spark Therapeutics  ONCE.O  dans le
cadre d'une opération de 4,3 milliards de dollars (3,7 milliards
d'euros) destinée à prendre pied dans la thérapie génique. 
    Le laboratoire suisse va débourser 114,50 dollars par
action, soit plus du double du cours de clôture de l'action
Spark vendredi, précise Roche.   
    Le groupe bâlois a décidé d'acquérir Spark et son
portefeuille de traitements contre la cécité, l'hémophilie et
les maladies neurodégénératives, entre autres, pour faire face
notamment à l'offensive de Novartis  NOVN.S  dans la thérapie
génique.
    "L'expertise reconnue de Spark Therapeutics dans la thérapie
génique peut offrir des opportunités nouvelles importantes dans
le traitement de maladies graves", déclare Severin Schwan,
directeur général de Roche, cité dans un communiqué. 
    Severin Schwan mise sur de nouveaux médicaments, notamment
dans la thérapie génique, pour compenser la concurrence des
biosimilaires de ses trois anticancéreux Rituxan, Herceptin et
Avastin qui génèrent à eux trois un chiffre d'affaires annuel de
21 milliards de dollars.
    Roche, numéro un mondial des anticancéreux, a par ailleurs
pris du retard dans l'immuno-oncologie où le Keytruda de Merck
 MRK.N  domine le secteur et a éclipsé le Tecentriq du groupe
suisse.
    Si l'acquisition de Spark fournit à Roche une plate-forme
éprouvée pour commercialiser des thérapies géniques, l'opération
n'est pas sans risques, des concurrents étant susceptibles de le
prendre de vitesse avec leurs propres traitements, écrivent les
analystes de Vontobel. 
    L'action Roche reculait de 0,36% à 276,20 francs à la Bourse
de Zurich vers 11h05 GMT. 

    Voir aussi : BREAKINGVIEWS-Roche pays late entry fee to gene
therapy party  

 (Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand
Boucey)