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Repousser le Brexit "c'est échouer", dit Johnson pour son entrée en campagne
information fournie par Reuters 12/06/2019 à 16:41

 (Actualisé avec Jeremy Hunt)
    LONDRES, 12 juin (Reuters) - "Repousser c'est échouer", a
averti mercredi Boris Johnson, favori de la course à la
succession de Theresa May à la tête des Tories et du
gouvernement britannique, qui a donné le coup d'envoi de sa
campagne en promettant de respecter l'échéance du 31 octobre
pour la rupture avec l'Union européenne. 
    L'ancien maire de Londres est considéré par de nombreux
conservateurs comme la seule personnalité à même de sauver le
parti, lourdement sanctionné lors des derniers scrutins pour son
incapacité à tenir ses engagements sur le Brexit.
    Reprochant à la Première ministre d'avoir été trop
conciliante, Boris Johnson a quitté en juillet dernier son poste
de ministre des Affaires étrangères pour dénoncer l'accord de
sortie de l'UE qu'elle s'apprêtait à conclure avec Bruxelles, et
qu'elle n'est pas parvenue à faire adopter aux Communes.  
    "Après trois ans et le report de deux dates limites, nous
devons quitter l'UE le 31 octobre", a-t-il déclaré mercredi à la
Royal Academy of Engineering, dans le centre de Londres.
    "Je ne suis pas favorable à un 'no deal'. Je ne pense pas
que nous allons nous retrouver dans cette situation, mais c'est
faire preuve de responsabilité que de nous y préparer solidement
et sérieusement", a-t-il expliqué, jugeant inconcevable que
Londres se prive d'un tel argument dans les négociations avec
Bruxelles. 
    "Nous n'obtiendrons tout simplement pas de résultat si nous
donnons l'impression de vouloir continuer sur notre lancée en
accumulant les retards. Repousser, c'est échouer, c'est
détruire."
    
    CRISE DE CONFIANCE
    "Tout le pays déplore et se désespère même de voir que nous
ne parvenons pas à faire avancer les choses. Plus elles durent,
plus le risque d'une détérioration grave et d'une réelle crise
de confiance s'aggrave."
    Les Tories ont subi leur plus grave revers électoral depuis
des lustres lors des élections européennes, le 23 mai dernier,
et les sondages ne leur laissent que peu d'espoirs de renverser
la vapeur en cas de législatives anticipées, mais les intentions
de vote ne sont guère plus favorables pour le Parti
travailliste. 
    De nombreux prétendants à la succession de Theresa May se
disent par ailleurs prêts à quitter l'UE le 31 octobre sans
accord, alors que le Parlement s'est prononcé contre une telle
éventualité, ce qui pourrait donner lieu à une crise
constitutionnelle.
    Selon Jeremy Hunt, successeur de Boris Johnson au Foreign
Office et candidat comme lui à la succession de Theresa May, le
Parlement "trouvera probablement un moyen de s'opposer à un no
deal si le Premier ministre, quel qu'il soit, choisit cette
voie". 
    "C'est le moment de négocier habilement, pas de brandir des
menaces vides", a-t-il jugé. "Boris Johnson est le favori, mais,
à mon sens, personne n'est favori si nous n'obtenons pas de
Brexit et mieux vaut nous demander quel est le Premier ministre
le mieux à même d'y parvenir, de conclure un accord, de négocier
avec l'Union européenne", a ajouté Jeremy Hunt   
    Quelques minutes à peine avant que Boris Johnson ne prenne
la parole, le ministre des Finances, Philip Hammond, avait jugé
que l'ex-maire de la capitale ne pourrait pas respecter
l'échéance du 31 octobre. Jean-Claude Juncker a par ailleurs
répété mardi qu'il n'était pas question de renégocier l'accord
conclu avec May. 
    Plusieurs des neuf adversaires de Boris Johnson lui ont
reproché de s'être enfermé "dans un bunker" ces derniers jours,
mais la discrétion inhabituelle de ce personnage réputé pour son
franc parler semble payer.
    "Du plâtre tombe parfois du plafond à cause d'une phrase que
j'ai pu dire, ou parce qu'elle a été sortie de son contexte et
interprétée par ceux qui souhaitent déformer mon point de vue,
pour des raisons qui leur sont propres".
    "Mais il est essentiel que les politiciens sachent que s'ils
se sont aliéné l'opinion, c'est parce que les gens ont trop
souvent le sentiment que nous parlons la langue de bois, alors
qu'ils veulent entendre ce que nous pensons vraiment", a-t-il
souligné mercredi. 
    
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 (Elizabeth Piper
Jean Terzian et Jean-Philippe Lefief pour le service français)
 

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