par David Milliken et Huw Jones
LONDRES, 20 juin (Reuters) - Facebook FB.O ne peut pas
escompter pour sa cryptomonnaie le même climat de laisser-faire
qui l'aida à conquérir une position dominante dans les médias
sociaux, a déclaré jeudi Mark Carney, le gouverneur de la Banque
d'Angleterre (BoE).
Facebook a dévoilé mardi une cryptomonnaie baptisée Libra
qui doit lui permettre de s'imposer dans les paiements, les
services financiers et le commerce en ligne dans le monde entier
à partir des milliards d'utilisateurs de ses différents réseaux
sociaux.
"La Banque d'Angleterre a l'esprit ouvert vis-à-vis du Libra
sans pour autant lui ouvrir la porte", dit Carney, suivant le
texte d'un discours. "A la différence d'un média social (...)
les conditions d'exercice d'une innovation telle que le Libra
doivent être définies avant même son lancement".
Le discours de Carney aborde plus généralement l'avenir du
secteur financier britannique, ainsi que les moyens de réduire
les coûts pour la clientèle, de faciliter l'emprunt pour les PME
et de réduire les dépenses engagées par les banques pour se
mettre à jour de la réglementation.
Si le Libra devait satisfaire les ambitions que Facebook
nourrit à son égard, il deviendrait un moyen de paiement
d'importance systémique qui ne manquerait pas de susciter
l'intérêt de la BoE et des régulateurs financiers de par le
monde, poursuit Carney.
Facebook devrait respecter des règles strictes de protection
du consommateur et de lutte contre le blanchiment d'argent et
s'assurer que sa plate-forme aide effectivement à développer la
concurrence.
Carney dévoile également que c'est à partir de 2021 que les
établissements financiers britanniques devront prendre en compte
le risque de changement climatique dans le cadre d'un "test de
résistance".
Le changement climatique est un souci majeur de Carney et le
gouvernement britannique a récemment annoncé que la
Grande-Bretagne avait pour objectif de devenir neutre en carbone
d'ici 2050; elle serait ainsi le premier pays du Groupe des Sept
(G7) à avoir atteint cet objectif.
La BoE a observé le statu quo sur les taux ce jeudi, au
terme de sa réunion de politique monétaire, et prévoit
dorénavant une croissance nulle au deuxième trimestre, mettant
en avant les risques liés aux conflits commerciaux et aux
craintes de voir se produire un Brexit dur.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique
Tison)
Pas de laissez-faire pour le Libra de Facebook-Carney (BoE)
information fournie par Reuters 20/06/2019 à 19:09
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