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Le blanchiment via les cryptomonnaies sous surveillance
information fournie par Reuters 21/06/2019 à 19:41

    par John O'Donnell et Tom Wilson
    FRANCFORT/LONDRES, 21 juin (Reuters) - Les plates-formes de
cryptomonnaies seront soumises à une série de règles visant à
empêcher l'utilisation de ces instruments à des fins de
blanchiment d'argent, a annoncé vendredi le Groupe d'action
financière (Gafi) basé à Paris, la première tentative de
réglementation mondiale de ce marché en pleine croissance.
    Cet organisme intergouvernemental demandera aux pays membres
d'enregistrer et de surveiller les plates-formes d'échange de
cryptomonnaie, qui devront procéder à des contrôles de leurs
clients et signaler toute transaction suspecte afin d'éviter que
les pièces numériques servent à des fins criminelles.
    Simon Riondet, responsable des renseignements financiers à
Europol, une agence européenne qui facilite l'échange de
renseignements entre polices nationales, a déclaré à Reuters
avoir constaté une utilisation croissante des cryptomonnaies
pour blanchir de l'argent dans le cadre d'activités criminelles.
    Europol a récemment démantelé un cartel espagnol de la
drogue qui blanchissait de l'argent via deux ATM crypto, des
machines qui délivrent des cryptomonnaies en échange de cash.
    Les cryptomonnaies sont utilisées pour effectuer des
transferts transfrontaliers et fractionner de gros transferts
d'argent en de plus petites sommes, plus difficiles à détecter.
    "Nous avons aussi enquêté sur le 'dark web' dans lequel les
paiements sont effectués en cryptomonnaies, parfois en bitcoins,
et ils passent à des cryptomonnaies plus anonymes", a-t-il dit.
    Les cryptomonnaies dites de confidentialité, telles que
Monero par exemple, autorisent ses utilisateurs à dissimuler
presque tous les détails des transactions.
    La décision du Gafi s'inscrit dans un contexte d'inquiétude
croissante concernant un secteur revendiqué par certains comme
étant un moyen de s'affranchir des contrôles étatiques mais
perçu par les banques centrales comme une menace potentielle
pour leur statut de garants du système financier.
    Facebook  FB.O  a suscité des critiques des régulateurs et
de responsables politiques en dévoilant mardi son projet pour
une cryptomonnaie baptisée "Libra".    
    Cette initiative du Gafi représente la première tentative au
niveau mondial de réglementer le marché des cryptomonnaies,
évaulué à 300 milliards de dollars (265 milliards d'euros) .
    Global Digital Finance, un organisme représentant les
entreprises liées aux cryptomonnaies dans le monde, a salué les
nouvelles règles édifiées par le Gafi. 
    Mais sa directrice générale Teana Baker-Taylor a souligné
que ses recommandations visant à obliger les entreprises à
inclure dans les transactions des détails sur les fournisseurs
et les bénéficiaires pourraient être difficiles à respecter.
    Il existe peu de données disponibles pour mesurer l'ampleur
des opérations de blanchiment d'argent qui passent par des
cryptomonnaies mais elles ne représentent probablement qu'une
fraction du marché global de blanchiment d'argent. 

 (Juliette Rouillon pour le service français, édité par Patrick
Vignal)
 

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