L'entreprise française privée la plus endettée est Total. (© Shutterstock)
Pour Standard & Poor’s, la montée de l’endettement des entreprises du CAC 40 n’est pas un facteur d’inquiétude. Mais d'autres sociétés plus petites, dont les équilibres financiers apparaîssent tendus, subissent la défiance des investisseurs. Tour d'horizon des situations à risque et de celles qui ne le sont pas.
Le constat est a priori inquiétant. Selon l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), l’endettement brut des entreprises françaises a dépassé 4.000 milliards d’euros mi-2018 pour atteindre 175% du PIB national. Ce ratio a augmenté de 40 points de pourcentage en dix ans.
C’est bien sûr l’accès à l’argent peu cher qui a poussé les entreprises à recourir au levier de la dette. S&P relève que le taux d’intérêt moyen des prêts accordés aux sociétés non financières est ressorti à 1,56% en 2018, son plus-bas historique.
D’après l’agence de notation, ce sont les grandes entreprises publiques et les multinationales qui ont le plus augmenté leur endettement.
Total, la plus lourde dette du CAC 40Du luxe à l’automobile, en passant par l’immobilier, aucun secteur n’échappe au phénomène.
Total , la troisième entreprise française la plus lourdement endettée derrière EDF et SNCF Réseau, a vu sa dette passer de 20 milliards d’euros en 2007 à 52 milliards en 2017. Celle de LVMH a doublé sur la période (de 6 à 12 milliards), tandis que celle de Renault passait de 30 à 50 milliards d’euros.
Les ressources financières obtenues ont permis aux entreprises françaises de mener à bien leurs investissements hors de France, qui se sont révélés souvent rentables.
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