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La Banque centrale européenne (BCE) augmente ses taux et s’engage à en faire davantage lors des prochaines réunions
information fournie par Amundi 14/09/2022 à 12:06

Flash Spécial Amundi -  Point sur la hausse des taux de la BCE

Flash Spécial Amundi - Point sur la hausse des taux de la BCE

Il y a encore peu de temps, la politique monétaire n'intéressait qu'un petit nombre d'experts et d'intervenants des marchés financiers, qui scrutaient les nuances subtiles des propos des banquiers centraux pour tenter d'y déchiffrer des messages en lien avec leurs décisions futures. La pandémie de Covid-19, une hausse significative de l'inflation due aux goulets d'étranglement des chaînes d'approvisionnement et les tensions géopolitiques ont contribué à un changement notable tant des politiques monétaires que budgétaires. De ce fait, les banques centrales sont sous le feu des projecteurs, en particulier dans les marchés développés.

Le jeudi 8 septembre 2022, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de relever son taux directeur de 75 points de base(1). Cette hausse suit celle de 50 points de base du 27 juillet 2022 et porte le taux directeur à son niveau le plus élevé depuis 2011(2).
Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion de politique monétaire, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a expliqué que la décision avait été prise à l'unanimité par les membres du conseil des gouverneurs pour tenter de maîtriser l'inflation qui se maintient de manière persistante au-dessus de l'objectif de la BCE(3).

L'objectif principal de la BCE est de maintenir la stabilité des prix et donc de maîtriser l'inflation. La BCE a un objectif d'inflation précis, fixé à 2 %. Cet objectif est important pour une multitude de raisons : un niveau d'inflation faible signifie que les particuliers peuvent planifier facilement leur épargne et leurs dépenses, en sachant que le pouvoir d'achat de leur argent ne va pas changer de façon significative d'une année sur l'autre.

De plus, cibler une inflation à 2 % offre une marge de sécurité contre les risques de déflation et laisse du champ pour accommoder les variations des taux d'inflation des pays de la zone euro.

Pourquoi la BCE tient-elle tant à garder l'inflation sous contrôle ? Concrètement, une augmentation des prix signifie que nous pouvons nous procurer moins de biens et de services avec la même quantité d'argent. Plus particulièrement, les biens dont nous avons tous besoin, comme l'énergie et les produits alimentaires, ont tendance à avoir des prix plus « sensibles » et donc à subir des hausses plus prononcées dans un laps de temps plus court. Ceci a des répercussions négatives, en particulier pour les parties les plus vulnérables de nos sociétés.

La situation dans la zone euro est grave. Les services de la BCE ont actualisé leurs projections. Ils attendent désormais l'inflation moyenne à 8,1 % en 2022, 5,5 % en 2023 et 2,3 % en 20243. L'inflation est alimentée par la hausse des prix de l'énergie et des produits alimentaires, la forte demande de services et les goulets d'étranglement persistants des chaînes d'approvisionnement. L'inflation pourrait poursuivre sa hausse à court terme.

La croissance économique va également ralentir. Les nouvelles projections ont été revues à la baisse pour cette année et la suivante. La BCE s'attend désormais à ce que l'économie de la zone euro progresse de 3,1 % en 2022, de 0,9 % en 2023 et de 1,9 % en 20243. La baisse de cette année est due à l'inflation qui freine les dépenses et la production, à l'affaiblissement de la demande mondiale et au degré élevé d'incertitude.

Pour faire face à cette situation complexe et tenter de réduire l'inflation, on peut raisonnablement s'attendre à ce que la BCE continue d'augmenter ses taux, en conservant son ton musclé dans les prochains mois. Mme Lagarde a d'ailleurs indiqué qu'il fallait s'attendre à des hausses au cours de « plusieurs des prochaines réunions ». Interrogée sur le nombre qui se cachait derrière ce « plusieurs », Mme Lagarde a indiqué que « ce serait probablement plus que deux, en comptant celle-ci, mais sans doute moins que cinq »3. En ce qui concerne la détermination du taux neutre pour la BCE, Mme Lagarde a fourni peu d'indications, précisant que la BCE maintiendrait une approche fondée sur les données, au fil des réunions.

« Il fut un temps, pas si lointain, où l'activité de banque centrale était considérée comme plutôt ennuyeuse et peu exaltante. [...] Certains estimaient que la politique monétaire pouvait être mise en pilote automatique. Je peux affirmer avec assurance que ce temps est révolu », a déclaré en 2013 le président de la Banque centrale européenne de l'époque, Mario Draghi4 . Les années ont passé, mais cette phrase, en rapport avec la crise financière de 2011, reste toujours d'actualité.

(1) Source : Banque centrale européenne, Décisions de politique monétaire, 8 septembre 2022
(2) Source : Banque centrale européenne, Décisions de politique monétaire, 27 juillet 2022
(3) Source : Banque centrale européenne, Conférence de presse, 8 septembre 2022
(4) Discours de Mario Draghi, président de la BCE, lors de la « Room for discussion » de la Study Association SEFA et de la Faculté d'Économie et de Commerce de l'Université d'Amsterdam, 15 avril 2013.

Consulter l'intégralité de cet article dans le PDF ci-dessous.

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2 commentaires

  • 14 septembre 13:15

    Quand on a comme seul outil un marteau, on a tendance à taper sur tout ce qui dépasse....ces hausses de taux vont s'avérer contre-productives car l'inflation actuelle est provoquée par les prix de l'énergie . Cette augmentation des taux ne va pas résoudre l'approvisionnement en gaz/électricité mais risque de nous entraîner dans une spirale déflationniste..les B.C. une fois de plus vont provoquer la récession.


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